Des élèves d'un lycée du 8e arrondissement à Marseille ont fait un malaise après avoir inhalé la fumée d'une cigarette électronique contenant du THC, principale molécule active du cannabis. Les faits se sont produits en fin de semaine dernière. Trois d'entre eux ont été hospitalisés.
Les six élèves ont manifesté des troubles après avoir fumé une cigarette électronique "dans laquelle aurait été mélangé au liquide un produit d'origine inconnue", selon un SMS que nous avons pu consulter, envoyé aux parents et aux élèves de l'établissement.
"Trois mineurs, tous élèves de l’établissements et inconnus, ont été placés en garde à vue", a-t-on appris auprès du parquet.
Il s'agit de deux mineurs, âgés de 16 ans, ayant vendu le produit aux victimes. "Ils ont tous deux donné l’identité de leur fournisseur" et indiqué avoir acheté ce produit présenté comme une substance contenant du THC. Un mineur âgé de 14 ans a reconnu avoir acheté le produit à Noailles et l’avoir proposé aux deux autres jeunes.
Tous transportés à l'hôpital
Les faits se sont déroulés les 14 et 15 janvier dans un lycée du 8e arrondissement de Marseille.
Deux élèves ont été intoxiqués le premier jour sans que soit établi de lien. L'un des élèves était épileptique, ce qui a semé le doute, a-t-on appris auprès de l'académie d'Aix-Marseille. Ce n'est que le lendemain, lorsque quatre élèves ont fait des malaises que le rapprochement a été fait avec la cigarette électronique.
Les marins-pompiers et un médecin du Samu sont intervenus. Trois des élèves ont été transportés à l'hôpital, confirme une source syndicale. Ils ont été placés en observation. Les trois adolescents sont sortis et vont bien, La police est également intervenue.
Le THC, produit actif du cannabis
Selon l'académie d'Aix-Marseille, le produit à l'origine de ces malaises a été retrouvé. Il est en cours d'analyse. De source syndicale, il s'agirait "d'un produit dangereux, très concentré" de THC, le produit actif du cannabis.
Issu du plant de chanvre, le THC est considéré comme une drogue en raison de ses effets psychoactifs. La substance est réputée pour ses effets psychotropes.
"Une réponse pénale sera décidée à l’issue du retour de cette analyse de produit qui nous permettra d’affiner la qualification, l’enquête ayant débuté sus la qualification d’administration de substances nuisibles", précise le parquet.
Au niveau de la direction du lycée, une procédure disciplinaire a été ouverte pour comprendre comment ces faits qualifiés "d'une gravité extrême" ont pu se dérouler au sein de l'établissement.