La Sécurité Routière va installer 400 radars nouvelle génération en 2019. Plus précis et plus performants, ils vont notamment remplacer les appareils dégradés depuis le début du mouvement des "gilet jaunes". A Marseille, un exemplaire est installé à la sortie de la L2, en direction d'Aubagne.
Situé à la sortie de la rocade L2, dans le sens Marseille-Aubagne, l'un des premiers radars tourelle nouvelle génération a été installé il y a quelques mois. Ce nouveau radar baptisé Mesta Fusion est encore en phase de rodage, il entrera en fonction dans quelques jours.
Un radar ultra performant
Homologué pour photographier les excès de vitesse ou le franchissement des feux rouge, cet appareil est beaucoup plus précis et performant que ces prédécesseurs, il peut surveiller jusqu'à 8 voies de circulation et peut faire la différence entre les motos, les voitures et les poids lourds. Juché à quatre mètres de hauteur, il voit mieux et plus loin, environ 200 mètres.A terme, ce radar nouvelle génération sera aussi capable de repérer les conducteurs qui n'ont pas attaché leur ceinture de sécurité, ceux qui téléphonent au volant et ceux qui ne respectent pas les distances de sécurité.
Marseille, Strasbourg et les Yvelines sont déjà équipés de ces nouveaux radars, mais la Sécurité Routière prévoit d'installer 400 modèles d'ici la fin de l'année en France. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait fait état de 60 % des radars, "neutralisés, attaqués ou détruits" depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", ils seront remplacés par les nouveaux radars Mesta Fusion.
Un radar sur six sera un leurre
La majorité des nouveaux radars seront des leurres. "En moyenne, pour six cabines, une seule sera active", explique Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière. "Ce ne sera jamais les mêmes, aucun automobiliste ne pourra savoir", ajoute-t-il, soulignant que "l'objectif n'est pas de flasher plus, mais de faire ralentir plus".Après une baisse "historique" de la mortalité routière en 2018, l'année 2019 a commencé avec une hausse de 3,9 % en janvier et de 17,1 % en février.
Des mauvais chiffres que la Sécurité routière a imputé à "l'effet de la forte dégradation des radars fixes", qui s'est traduit par "un relâchement des comportements sur l'ensemble des réseaux" routiers.
Reportage : Marc Civallero et Xavier Schuffenecker