L'auteur présumé de la fusillade qui a fait six blessés dans un bar du 15e arrondissement de Marseille, le 31 octobre dernier, a été écroué pour tentative d'assassinat. Il aurait confirmé aux enquêteurs qu'il voulait se venger d'un conflit autour d'un programme télé, quelques jours plus tôt.
Le 31 octobre dernier, vers 20H45, un homme armé d'un fusil à pompe a fait irruption dans le bar "Le Terminus", dans le 15e arrondissement de Marseille et a ouvert le feu. Six personnes ont été blessées, dont un grièvement.
L'auteur présumé de la fusillade, un homme âgé de 28 ans, a été interpellé à son domicile, 12 jours après les faits, par la brigade criminelle de la police judiciaire.
Les enquêteurs ont rapidement écarté l'hypothèse d'un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. D'abord parce que l'homme est entré dans le bar à visage découvert et l'arme utilisée, un fusil à pompe, ne fait pas partie de l'artillerie des narcotrafiquants.
L'individu interpellé était connu pour des faits de vols et de détention d'armes et non pour trafic de stupéfiants.
Six blessés pour un programme télé
En garde à vue, l'auteur présumé de la fusillade est "rapidement passé à table", rapportent nos confrères de La Provence, citant un proche de l'enquête. Mais le plus surprenant, c'est le motif qui a conduit l'individu à commettre ce geste.Selon nos confrères, l'homme aurait indiqué s'être battu avec deux hommes du "Terminus", pour le choix du programme télé, à mettre sur l'écran du bar.
Lorsqu'il est revenu dans le bar, trois jours après l'altercation, et a constaté que les deux hommes étaient présents, en fond de salle, il est ressorti, a récupéré son fusil enveloppé dans une couverture, dans le coffre de sa voiture et il a tiré, à quatre reprises.
Six personnes ont été blessées, dont un grièvement, mais ce coup de sang aurait pu être un massacre.
L'individu a été mis en examen et écroué, pour tentative d'assassinat.
Au lendemain des faits, la sénatrice des quartiers nord Samia Ghali avait réagi sur Twitter : "Marseille s’est comme habituée à entendre le sifflement des balles, c’était ma plus grande crainte, voir des actes d’une si grande violence anesthésier la société dans son ensemble."
Marseille s’est comme habituée à entendre le sifflement des balles, c’était ma plus grande crainte, voir des actes d’une si grande violence anesthésier la société dans son ensemble.
— Samia GHALI (@SamiaGhali) October 31, 2019