Marseille teste des bouées pour lutter contre les noyades en mer entre la Pointe Rouge et Samena

Six bouées ont été installées dans des criques à risque sur le littoral marseillais pour une expérimentation estivale. Elles doivent permettre aux baigneurs en difficulté de se reposer et d'attendre l'arrivée des secours en sécurité. 

La région PACA détient le triste record de noyades. La moitié survient en mer. A Marseille, la ville a décidé de tester un nouveau dispositif pour venir en aide aux baigneurs en détresse. Six "bouées de secours" ont été installées sur cinq zones non surveillées et jugées particulièrement accidentogènes, toutes situées entre le port de Pointe Rouge et la calanque de Samena : 

► le Bain des Dames
► la plage de la Batterie
► la plage des phocéens 
► l'anse de Mont-Rose 
► l'anse de Samena 

 

Le piège des courants

"Il y a deux bouées dans l'anse de Mont-Rose car c'est encore plus dangereux qu'ailleurs, indique le major Michel B. qui s'est occupé du projet au Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille, il n'y a pas de plage et les gens sautent des rochers, ils remontent par les rochers et c'est très dangereux quand il y a du ressac".
Beaucoup ignorent qu'il y a des courants dans ces zones de baignade et se font piéger. 

Ces trois dernières années nous avons eu 4 décès, 9 blessés graves et entre 70 à 80 blessés légers

note le marin-pompier. "La découpe de la côte et les conditions météo font qu'il y a de forts courants, quand la mer se forme elle change d'aspect très rapidement et les baigneurs ont parfois du mal à regagner la plage".    

Gagner du temps

Les bouées ont été placées à une quarantaine de mètres du rivage. "Les nageurs vont souvent jusqu'aux bouées jaunes de limite des 300 mètres, ces bouées de secours sont environ à un quart de la distance", note le major.

Les bouées ont un cerclage en acier qui permet au nageur en détresse de s'accrocher et de pouvoir signaler qu'il est en difficulté,

explique-t-il, et nous cela nous permet de gagner de précieuses minutes pour arriver jusqu'à lui". Ce dispositif de bouées de secours est déjà utilisé à Cassis depuis plusieurs années. Un bilan sera fait à Marseille fin octobre pour juger des améliorations éventuelles à apporter. Rappelons que les noyades ne concernent pas que les enfants, les plus de 45 ans représentent près de la moitié des noyades et 60 % des décès. Le 14 juin dernier, un baigneur de 60 ans avait été repêché à une centaine de mètres du rivage dans la calanque de Samena.