Les policiers ont retrouvé un cadavre dans un appartement dans la résidence en cours d'évacuation. La personne vivait seule et serait morte il y a quelques jours.
Un cadavre a été retrouvé ce mardi matin dans l'un des appartements de la résidence Gyptis, en cours d'évacuation, dans le quartier de la Belle-de-Mai à Marseille a appris sur place France 3 Provence-Alpes. La personne, qui vivait seule, serait morte depuis plusieurs jours, selon les premiers éléments de l'enquête, recueillis sur place.
Le corps a été découvert au 10e étage de cet immeuble délabré du 3e arrondissement de Marseille. Il serait dans un "état cadavérique". Les forces de l'ordre font sortir tous les habitants avant d'évacuer le corps.
Frappée d'un arrêté pour insalubrité, cette résidence devenue partiellement un squat, devait être évacuée par les forces de l'ordre, ce mardi 14 mars. Tous les habitants devaient quitter les lieux.
Un incendie au cours de l'évacuation
Un incendie a été déclenché dans l'un des 270 appartements de la résidence. Pour l'instant, on ne connaît pas les circonstances de l'accident. Les sapeurs-pompiers, sur place, ont rapidement pris en charge ce début de feu.
Les forces de l'ordre, dont la police municipale et nationale, sont également présentes sur les lieux. Ils sont actuellement en train d'évacuer un à un les résidents.
Insalubrité et trafic de stupéfiants
L'insalubrité est partout au sein de la résidence Gyptis. Déchets amoncelés, parties communes détruites, traces de sang sur les murs. Les résidents vivent un véritable enfer.
L'état du Gyptis est tellement catastrophique que les policiers marseillais ont appelé cette cité "Walking dead", nom d'une célèbre série dans un univers de zombie.
Une résidence devenue un squat
Deux tiers des studios des propriétaires sont squattés. Notre équipe de reporters Laure Bourgouin-Gardner et Thierry Bezer s'est rendue sur place, le 1er mars. Ils ont pu rencontrer des propriétaires, désemparés. Depuis des mois, ils n'osent même plus entrer dans l'immeuble.
Ils se retrouvent privés de loyers, tout en payant charges et impôts. Certains sont à bout, comme Tanguy : "Financièrement, je coule. J'ai dû suspendre récemment le crédit pour les appartements, je n'y arrive plus et c'est très très dur à vivre, je ne vois pas d'issue..."
Des solutions de relogement temporaires
Ce mardi matin, des bus ont été mis à disposition pour l'évacuation des résidents par la Métropole Aix-Marseille-Provence.
La plupart d'entre eux attendent une solution de relogement. Les locataires ayant signé un bail pourront bénéficier d'un habitat temporaire, aux frais du propriétaire.
Les squatteurs pourront se voir proposer des solutions de relogement par l'Etat.
Quant aux propriétaires en difficulté, ils pourront être relogés dans un hébergement temporaire des services municipaux. Cependant, ils devront satisfaire plusieurs critères sociaux.