Une cinquantaine de jeunes se sont rassemblés pour faire la fête, ce jeudi 11 février sur le campus de Luminy, situé dans le parc des Calanques à Marseille. L'intervention de la police pour mettre fin à la petite soirée clandestine a viré à l'affrontement.
C'est l'histoire d'un "jeudi étudiant" clandestin. Ce 11 février, une cinquantaine de fêtards ont décidé de braver le couvre-feu pour faire la fête comme au bon vieux temps. Sur le campus de Luminy à Marseille, les jeunes se sont retrouvés à l'arrière des bâtiments, dans le parc des Calanques.
Alcool et musique à fond, les étudiants se sont vite fait repérer par le service de sécurité du campus. Vers 22h30, les vigiles du site ont prévenu la police de ce rassemblement clandestin.
Arrivé sur place, l'équipage de policiers s'est vu réserver un accueil pour le moins hostile par les participants. Refusant de mettre fin à la fête, les jeunes alcoolisés auraient caillassé les policiers à coups de pierre et de bouteilles en verre.
Face à ces projectiles, les forces de l'ordre se sont alors équipées de casques et de boucliers, pour affronter les étudiants dont le nombre s'agrandissait au fur et à mesure de l'altercation, selon la police.
"D'autres étudiants qui ne participaient pas à la soirée se sont joints aux fêtards pour caillasser", assure la police. "Nous avons donc du faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les étudiants, qui se sont ensuite éparpillés sur tout le site du campus".
Une seule personne interpellée
Un étudiant a été interpellé, pris en flagrant délit de jet de projectile. Il aurait été surpris pierre en main.
Cette fête intervient alors que le taux d'incidence au Covid-19 se maintient à un niveau élevé -389- dans les Bouches-du-Rhône et que le variant anglais se propage rapidement.
D'après le témoignage de certains étudiants sur des groupes Facebook, ce ne serait pas la première fois que ces rassemblements festifs se produisent depuis la mise en place du couvre-feu. Une étudiante évoque même d'"énormes soirées".
Elles auraient eu lieu la semaine précédente. Après les heurts entre la police et les étudiants, le calme st revenu vers 1h du matin sur le campus.
Vendredi, l'unique personne placée en garde à vue pour des faits d'outrage, rébellion et violences sur personne dépositaire des forces de l'ordre, a reconnu les faits et s'est excusée de son comportement envers les policiers.
"Inconnu sur le plan judiciaire, l'homme a fait l’objet d’une convocation en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité", a rapporté la procureure Dominique Laurens dans un communiqué.