Jeudi, Greenpeace a publié un rapport dans lequel il est expliqué que des milliers de Marseillais, fréquentant des écoles ou des crèches situées dans des zones polluées au dioxyde d'azote sont en "danger."
Des milliers de jeunes marseillais qui vont en crèches ou à l'école seraient en "danger" selon Greenpeace parce que ces établissements se trouvent dans des zones fortement polluées au Dioxyde d'azote.
58% des établissements concernés
Selon l'ONG, à Marseille ce sont 58% des écoles et des crèches qui sont cernées par la pollution de l’air.L'étude de Greenpeace est répertoriée sur une carte interactive publiée aujourd'hui sur leur site. Elle montre que plus plus de la moitié des écoles et crèches se situent à moins de 200 mètres d’une zone où la pollution de l’air au dioxyde d’azote dépasse le niveau légal.
25% des établissements à Marseille sont situés à moins de 50 mètres d'une zone extrêmement polluée, avec un niveau moyen annuel supérieur à 40 microgrammes par m3, la norme européenne.
L'établissement de votre enfant est-il concerné?
Cette carte interactive des établissements marseillais a été réalisée en superposant une carte de données de l'organisme de surveillance de l'air AtmoSud en 2017 et une carte des établissements accueillant des jeunes enfants (écoles maternelles et élémentaires, crèches et halte-garderies).
"C’est alarmant, d’autant plus que le respect des normes ne garantit pas aujourd’hui l’absence de risques pour la santé ", explique Sarah Fayolle, chargée de campagne Pollution de l’air et transports à Greenpeace France.
Causes de la pollution
Dans la zone de Marseille Provence, la circulation routière est la première cause d'émission d’oxydes d’azote. En particulier les véhicules roulant au diesel selon l'ONG.« La métropole et la mairie de Marseille ont la responsabilité de protéger nos enfants. Elles doivent créer de toute urgence une Zone à faibles émissions, qui limite progressivement la circulation des voitures et des camions polluants et fixe un cap de sortie pour le diesel puis l’essence". explique Florian Bessière, référent Pollution de l’air et transports à Greenpeace Marseille avant d'ajouter "Les élus locaux doivent mettre le paquet sur le développement des transports en commun et du vélo pour que nous puissions toutes et tous respirer sans danger".
Conséquences de cette pollution
En 2016, une étude menée dans 17 écoles de Marseille montrait une augmentation de l'asthme chez les 1200 enfants sondés.80% des écoles à Marseille avaient un indice de confinement trop important à l'époque selon AtmoSud et la plupart de ces établissements ne sont pas équipés de ventilation mécanique.
"Asthme, toux, troubles du développement mental, détérioration de la fonction pulmonaire, risques de maladies cardio-vasculaires à long-terme : l’exposition quotidienne des enfants à la pollution de l’air a des conséquences dramatiques", insiste Sarah Fayolle, chargée de campagne Pollution de l’air et transports à Greenpeace France.