Alors que le match Russie-Arabie saoudite, ce jeudi à Moscou, a ouvert le Mondial 2018 souvenons-nous de la grande fête du football vécue il y a 20 ans à Marseille. Notre spécialiste du foot Michel Aliaga témoigne.
En juillet 98, un marée orange déferle sur la Provence. Les supporters des Pays-Bas sont nombreux à Marseille pour soutenir leur équipe qui dispute trois matches au Vélodrome. En quart de finale, la Hollande sort l'Argentine.
Le 7 juillet, la qualification pour la finale échappe aux Pays-Bas, de justesse, au tir au bur face au Brésil.
"Les supporters des Pays Bas se déplacent toujours en nombre, c’est quasiment les plus nombreux", se souvient Michel Aliaga, spécialiste du football à France 3. "Ils font plusieurs matches au stade Vélodrome, ils gagnent, ils vont jusqu’en demi-finale !
"Moi, j'étais réconcilié, raconte le journaliste, heureux de "voir le match à côté d’un mec qui n'est pas supporter de mon équipe, mais on rigole, on s’embrasse, on partage le vrai sport, la vraie fête, c’est un bonheur d’un mois extraordinaire !"C’est une demi-finale rêvée avec ces gens festifs, qui partagent. Aucun incident.
Les Brésiliens ne sont pas en reste pour mettre l'ambiance dans les rues de Marseille. La samba résonne à tous les coins de rue. Les Italiens éliminent les Norvégiens, ete tout el monde fait la fête sur le Vieux Port. "C’est une atmosphère incroyable, on est tous copains, il n'y a pas de problème, on est très contents, on a passé une super belle journée", témoigne un Italien. De vrais amoureux du foot qui font un peu oublier les violences du match Angleterre-Tunisie.
"Nous voilà enfin dans la coupe du football telle qu’on l’a rêvée, avec du partage festif, des oppositions culturelles par les chants, par les organisations de spectacle, se rappelle Pierre DantinVice-Doyen de la Faculté des Sciences du sport Aix-Marseille- Université. Moi, j’ai le souvenir des Hollandais, c’était quelque chose quand même ! La magie du football qui rejoint la magie de Marseille. Donc le stade Vélodrome est redevenu un des temples du foot avec chacun qui venait témoigner, partager et s’unir aux moments festifs et très heureux d’accueillir des contre-cultures. »
Mis en image de Jacques Bertolotti, Valérie Bour et Philippe Hervé: