Même le 25 décembre, ils sont sur le pont et certains ont revêtu les couleurs du père Noël, pour accueillir leurs patients. En plus de leurs taches habituelles, les soignants des urgences de la Timone doivent faire face aux complications dues au Covid. On vous fait découvrir l'envers du décor.
Des infirmières en rouge dans les couloirs des urgences de la Timone. Pas de doute : nous sommes bien un 25 décembre. Même en ce jour férié, les soignants se sont levés pour accueillir les malades.
Après une nuit de Réveillon mouvementée, la matinée semble plutôt calme à l'accueil ambulatoire. "C'est aléatoire, explique Aurélie Gaudin, une des infirmières. Pour nous, Noël est un jour de travail comme les autres."
Urgences sous Covid
Une journée "comme les autres", mais une journée toujours exceptionnelle aux urgences. L'infirmière voit passer des situations très variées.
Il y a cette dame de 67 ans, accompagnée par son fils très inquiet : elle a soudainement perdu la mémoire. Une autre patiente a glissé dans sa douche, une autre encore a tout le côté gauche de son corps paralysé.
Un travail quotidien des urgentistes auquel s'ajoute le Covid.
Après deux ans d'épidémie, l'infirmière ne cache pas sa fatigue, mais garde le sourire. "C'est sûr que porter un masque FFP2 pendant 12 heures ça épuise, mais on a choisi ce travail, on doit tenir."
Réorganisation face à la cinquième vague
"Les fêtes ne vont pas arrêter le Covid, abonde Quentin Caylus, un jeune infirmier. Depuis le début de la cinquième vague, on reçoit beaucoup de patients aux urgences pour le Covid. Des gens qui ont des symptômes ou qui ont besoin d'être rassurés."
Ce 25 décembre 2021 ne fait pas exception. Il y a même encore plus de patients venus pour une suspicion Covid.
Les urgences de la Timone ont donc décidé de dédier une équipe uniquement aux cas Covid. "Majoritairement des personnes non vaccinées", s'exaspère un soignant, avant d'aller chercher un brancard.
Un buffet pour fêter Noël
Pour rester motivés, les soignants ont décidé de célébrer Noël. Tartes, quiches faites maisons, paquets de chips, agrémentent un buffet. Pas vraiment le temps d'arrêter de travailler, chacun picore avant de reprendre sa tâche.
Mais l'événement est essentiel pour l'équipe, qui s'accorde : "Le système hospitalier c'est non-stop, c'est donc notre deuxième famille. Il faut qu'on se serre les coudes".
Se serrer les coudes est devenu d'autant plus nécessaire, avec les nombreux départs de soignants épuisés par le Covid, expliquent les soignants.