Dans une étude publiée ce mardi, l’Insee alerte sur les conséquences du réchauffement climatique en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans les prochaines années. La région sera la plus touchée de France métropolitaine par les hausses de températures estivales.
Les températures risquent encore de grimper en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. D'après une étude de l'Insee, publiée mardi 21 mai, la région va subir la hausse de température moyenne la plus importante de France métropolitaine. Ainsi, durant la période 2021-2050, la température moyenne estivale dans la région serait supérieure de 1,8 °C contre +1,3 °C en moyenne en France métropolitaine.
Les territoires alpins seront particulièrement concernés par cette progression (+1,9 degrés) un peu plus que ceux du littoral (+1,6 degré pour les Bouches-du-Rhône).
Le Vaucluse particulièrement impacté
L'étude note également un accroissement des épisodes de fortes chaleurs, lorsque la température maximale dépasse 35 °C. Ainsi, dans le Vaucluse, 39% des habitants connaîtraient plus de 10 jours de ces fortes chaleur à l'année, 20% des habitants des Alpes-de-Haute-Provence et 15% des résidents du Var, contre 5% dans la population moyenne en France métropolitaine.
La région sera fortement exposée aux nuits tropicales, pendant lesquelles la température ne descend pas en dessous de 20 degrés. Sur la période 2021-2050, 79% de la population et 24 % du territoire seraient exposés à au moins 30 nuits tropicales durant l’été. Les habitants du Var, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse seraient particulièrement concernés par le phénomène.
Des hivers beaucoup trop doux
Les hivers seront aussi beaucoup plus doux. Toujours sur la période 2021-2050, la température minimale journalière moyenne augmenterait de +0,9 °C. Le nombre de jours de gel hivernaux diminuerait, passant de 46 jours à 37 jours en moyenne. En parallèle, le nombre de journées d’hiver anormalement chaudes doublerait, et passerait à 14 jours contre 7 en moyenne entre 1976 et 2005.
Cette hausse des températures moyenne en hiver et la baisse consécutive du nombre de jours de gel pourraient avoir des conséquences sur les activités de montagne et la production de neige de culture, note l'Insee.