Météo France a publié ses estimations de l'impact du réchauffement climatique dans les villes de France d'ici 2050. En Provence Alpes Côte-d'Azur : les jours de gel vont réduire, les précipitations aussi, et les nuits chaudes vont se multiplier.
"L'urgence climatique est là". C'est par cette phrase sans équivoque que Météo France introduit ses dernières estimations de l'effet du réchauffement climatiques dans les villes en 2050, en comparaison à la période 1976-2005.
La région Provence Alpes Côte-d'Azur s'annonce particulièrement touchée, entre des stations hivernales en manque de neige, et des communes à l'intérieur des terres exposées à la sécheresse.
Les 35 degrès seront régulièrement dépassés
Alors que les canicules se sont répétées ces dernières années, Météo France prévoit que ces épisodes extrêmes se banalisent en 2050. À Aix-en-Provence, on devrait connaitre près de 11 journées à plus de 35 degrès par été, contre simplement deux actuellement. La ville aux milles fontaines connaitra également quatre fois plus de nuits chaudes qu'au début du 21ème siècle.
À l'ouest des Bouches-du-Rhône, c'est aussi le danger des feux de forêts qui va s'intensifier à Arles. La commune à la plus grande superficie de France, où se trouve une partie du Parc de la Camargue, doit s'attendre à être exposée 57 jours au "risque significatif de feu de végétation", contre 46 sur la période 1976-2005.
La sécheresse ira jusqu'aux Alpes-de-Haute-Provence. Barcelonnette va connaitre 38 jours de "sol sec" en été, là où 15 étaient comptés jusqu'à présent. Du côté de Digne-les-Bains, les pluies vont se raréfier en été : plus de 20 milimètres tomberont en moins dans la commune (167 milimètres de cumul de précipitations en été).
Le gel va disparaitre de la cité phocéenne
Déjà peu exposée au phénomène, la ville de Marseille devrait enregistrer deux jours seulement de gel par an, contre cinq actuellement. Ces journées à moins de zéro degrès seront presque divisées par deux au nord de la métropole, à Aix-en-Provence, gelée 25 jours au lieu de 42.
Gap, préfecture des Hautes-Alpes, va voir s'intensifier les effets du réchauffement climatique déjà enregistrés en haute et moyenne montagne. La température moyenne va augmenter de 0,6 à 2,4 degrès. Une hausse significative, qui devrait habiller le paysage d'une neige toujours plus éparse. Les précipitations estivales vont également chuter, de 172 à 147 milimètres cumulés, ce qui contribuerait également à l'assèchement des sols.