Le réchauffement climatique est bien visible dans notre région. Les températures sont plus élevées, et ce, quelle que soit la saison. Le manque de pluie entraîne la sécheresse et les cours d'eau se vident.
Stations de ski privées de neige, cours d'eau à sec et canicule à répétition. Nul doute n'est possible : nous faisons bien face au réchauffement climatique. Il est bien visible dans notre région, et ce, quelle que soit la saison.
Faible taux d'enneigement
Dans le Valgaudemar, au cœur des Hautes-Alpes, seulement 12 centimètres de neige sont tombés pour les trois premières semaines de janvier.
Les Alpes du Sud ont enregistré leur plus faible taux d'enneigement la saison dernière.
Avec le réchauffement climatique, les stations de ski ont dû s'adapter en diversifiant leurs activités. Elles ont proposé, cet hiver, des balades en raquettes, des descentes en luge ou encore des promenades en chiens de traîneau.
Même si les montagnes n'ont pas été enveloppées de neige partout, cette année, aucune station de ski n'a pour autant été fermée.
La petite station de Lure, à Saint-Etienne-les-Orgues, nichée au-dessus de Forcalquier, n'a pas eu cette chance. En 2021, elle s'est éteinte dans un souffle chaud, faute de neige.
Cours d'eau à sec
Impossible d'évoquer le réchauffement climatique, sans mentionner les cours d'eau à sec. En septembre 2022, le lac de Serre-Ponçon, entre Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes, est à son niveau le plus bas. Du jamais-vu. Il se situe 17 mètres en dessous de son seuil habituel.
La raison s'explique : il y a moins de neige, mais aussi moins de pluie.
Déficit de pluie
Le déficit pluviométrique de cette année a entraîné un assèchement des sols et un appauvrissement de nos réserves d'eau en surface comme en souterrain. Si la situation est nationale, en Paca, elle est jugée très préoccupante.
"L'absence de nouvelles précipitations associée à des températures élevées fin décembre et début janvier ont conduit à une baisse du niveau des ressources en eau", assure, jeudi 9 février, dans un communiqué la préfecture des Bouches-du-Rhône. 17 communes le long de l'Huveaune ont par ailleurs été placées en alerte sécheresse.
Autre exemple, à Arles, il y a eu un déficit de pluie de 46,3 % cette année, par rapport aux normales.
Canicule
Le bitume étincelé par le soleil, nos pieds brulés par la chaleur du sable... nous avons pu le ressentir. Cet été, il a fait très chaud. Jusqu'à 40 degrés parfois dans la région.
Selon Santé Publique France, 316 personnes sont décédées en Paca lors des trois épisodes caniculaires. Comparé à l'année dernière, c'est 19 % de plus. Ce sont principalement les personnes âgées de 75 ans qui ont été concernées.
Augmentation des températures moyennes annuelles
"Ce qui est inquiétant, ce n'est pas forcément la hausse des températures, mais c'est surtout l'allongement de la saison chaude", affirme Paul Marquis, expert météo, à France 3 Provence-Alpes.
Des records de température moyenne annuelle ont été enregistrés en 2022 par Météo France.
Parmi les plus importants, il y a Marignane, dans les Bouches-du-Rhône. À l'année, il a fait 17,6 °C, soit 1,6 °C de plus que les normales.
Est-ce que le réchauffement climatique va s'accentuer ?
On ne cesse de l'entendre depuis quelques années, le réchauffement climatique risque de s'accentuer. "D'ici la fin du siècle, dans le pire des scénarios, la température pourrait augmenter de 6°C", assure Paul Marquis.
L'expert météo pointe du doigt les politiques et le manque de moyens attribués aux problématiques environnementales.
Il préconise également que chacun fasse des efforts au quotidien, comme éviter les voyages en avion et avoir une moindre consommation d'eau.