Les agents de la sûreté ferroviaire alertent sur les réductions d'effectifs ces dernières années et s'inquiètent d'une augmentations de leurs missions avec l’organisation des Jeux olympiques.
Dans les gares et les trains, ils ont pour mission de garantir la sécurité des voyageurs. Alors que les agriculteurs occupent les rues de Marseille, les agents de la police ferroviaire, le service interne de la sécurité de la SNCF, se mobilisent pour alerter sur la réduction de leurs effectifs, redoutant l'arrivée des Jeux olympiques cet été. Ils se sont rassemblés lundi 19 février à la gare Saint-Charles, à Marseille, à l'appel de quatre syndicats de Cheminots.
Moins d'agents pour les mêmes missions
"Aujourd'hui, on demande une reconnaissance de notre travail, une revalorisation de notre salaire et de nos primes parce qu'on est en effectifs réduits de plus en plus, la direction libère des agents mais maintient la même charge de travail, les missions sont les mêmes", a expliqué Laura Charette, représentante FO Cheminots.
On est beaucoup moins pour faire le même travail, on est beaucoup plus exposés et le risque est plus élevé au quotidien.
Laura Charette, représentante FO CheminotsFrance 3 Provence-Alpes
Les agents de la police ferroviaire exercent une profession de conflit. Professionnels assermentés, ils sont appelés par les contrôleurs en cas de problème avec un contrevenant. Ils ont certains pouvoirs de police judiciaire : ils peuvent constater par procès-verbal les délits de droit commun comme la vente à la sauvette, ou relever les infractions à la police des transports ferroviaires.
Plus de délinquance, plus de conflits
"Dès qu'on met un pied dans un train on est en conflit, sauf qu'initialement les équipes étaient constituées de cinq à six agents et qu'aujourd'hui on se retrouve à trois agents", souligne Laura Charette.
Les agents constatent une augmentation de la délinquance sur la région : fraude, vols et agressions. Ils appréhendent une augmentation de leurs missions pendant les Jeux olympiques d'été, avec la gestion du public en plus du flux habituel des touristes. "On va être fortement sollicités, les congés sont refusés en juillet et août, c'est inacceptable d'être en sous-effectifs et on demande à travailler en sécurité", note Franck Rebonato de l'Unsa. "On veut avoir les moyens de travailler en toute sérénité, renchérit Luc Legras de la CGT Cheminots, on ne peut pas préparer les Jeux olympiques en nous annonçant qu'on perd 30 agents alors qu'ils nous manquent 20 agents parce qu'on n'arrive plus à recruter".
Une délégation doit être reçue dans l'après-midi.