Un appel à la grève le jeudi 21 novembre a été lancé par la CFE-CGC et la CFTC de la police municipale à Marseille. Un rassemblement est prévu ce jeudi à 10h30 devant la mairie afin de contester le calcul d’une nouvelle indemnité qui doit être versée à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, jugée "décourageante".
Ils redoutent le découragement de 580 policiers municipaux, annoncent les affiches et les tracts syndicaux pour cette mobilisation du 21 novembre. “On a toujours été logés à la même enseigne, c’est la première fois qu’on cherche à créer des divisions.” Ludovic Bedrossian, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) des policiers municipaux de la Ville de Marseille, ne décolère pas. Un appel à la grève a été lancé par son syndicat avec la Confédération française de l'encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC), jeudi 21 novembre. Un rassemblement des policiers municipaux est également prévu à 10h30 devant la mairie de Marseille "sous les fenêtres du maire".
Une indemnité spéciale contestée
En cause ? L’indemnité spéciale de fonction et d’engagement qui sera versée à partir du 1ᵉʳ janvier 2025 aux policiers municipaux partout en France, suite à la parution d’un nouveau décret cet été. Son montant exact est fixé par les collectivités, suivant un barème fixé par l’État.
Dans le détail, le décret prévoit que l’indemnité sera composée d’une part fixe égale à 30 % du traitement soumis à pension pour les agents de police municipale et d’une part variable de 5 000 euros maximum, de 32 % et 6 000 euros pour les chefs de service, et de 33 % et jusqu’à 7000 euros pour les directeurs. Mais selon les informations recueillies par les syndicats, le barème proposé par le Ville de Marseille varie en fonction des horaires de travail et des activités exercées par les policiers municipaux : “par exemple, une part variable de cette indemnité sera de 1 000 euros seulement pour les agents de police municipale qui travaillent de jour, 1 300 euros pour ceux qui travaillent de nuit, 1 600 euros pour les brigadiers maritimes…”
Une indemnité jugée insuffisante
Pour le syndicaliste, “on va creuser des écarts de rémunération injustifiés entre les policiers municipaux”. Le montant de l’indemnité est par ailleurs jugé insuffisant : “Le maximum prévu par le décret n’est pas atteint pour tous les agents. Or, si les communes voisines fixent des barèmes supérieurs, cela risque de créer un appel d’air au détriment de la Ville de Marseille, dont l’indemnité sera moins-disante”.