Le 23 septembre prochain, le pape se rend à Marseille pour les Rencontres de la Méditerranée. L'intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône a choisi cette occasion pour exprimer son désaccord sur la mise en place d'un forfait sur certaines destinations.
"La venue du Pape est un moment historique, pour Marseille pour la France, pour tout le monde, c'est un moment important, une date clé cette année", indique Eric Bouclon, président des taxis marseillais. L'intersyndicale départementale des Bouches-du-Rhône a choisi cette date, le 23 septembre, pour déposer un préavis de grève. France 3 Provence-Alpes vous explique pourquoi les taxis s'opposent à la mise en place d'un forfait sur certaines destinations.
Quelles sont les revendications des taxis ?
"On ne comprend pas pourquoi l'Etat, via la préfecture veut nous imposer cette façon de travailler avec en ligne de mire les Jeux Olympiques ", explique Eric Bouclon qui ne décolère pas depuis l'annonce de la mise en place d'un forfait sur certaines courses.
Les destinations ciblées sont l'aéroport, la gare, le Vieux-Port et les terminaux de croisière. "Nous nous opposons à ce forfait, car nous considérons que c'est au détriment du client", insiste Eric Bouclon.
En imposant ainsi des tarifs fixes, le prix des courses les plus touristiques serait encadré, dans un souci de transparence. Une initiative contestée par la profession qui ne voit de bénéfice ni pour le client ni pour les chauffeurs de taxis.
"Imaginez un forfait de 90 euros pour faire Vieux-Port/ Aéroport, si la course se fait en heure creuse, le compteur indiquera peut-être 60 ou 70 euros donc le client paiera plus et au contraire en heure de pointe le compteur peut dépasser ce montant et dans ce cas-là, c'est le chauffeur qui est perdant".
Nous considérons que le juste prix pour le client et le chauffeur ne peut être donné que par le compteur car il tient compte du contexte en temps réel.
Eric Bouclon, secrétaire général des taxis marseillais
Face à ce projet, les professionnels restent interrogatifs. "On se demande bien quelle mouche a piqué l'Etat pour vouloir maintenant nous donner des leçons de gestion d'entreprises".
Y a-t-il des négociations en cours ?
Ce jeudi, la mairie de Marseille a réuni autour de la table l'intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône et les représentants de la préfecture pour tenter de trouver un compromis afin que la fête prévue pour la venue papale ne soit pas gâchée.
"Maintenant, la balle est dans le camp de la préfecture, nous avons tout exposé et nous attendons un retour raisonnable sur la question. Que l'on nous laisse travailler en règle comme on le fait", conclut Eric Bouclon.