Parcoursup 2023 : voeux refusés, listes d'attente à rallonge, la première phase d'admission est lancée

La demande dans certaines filières dépasse largement le nombre de places disponibles et les lycéens sans affectation sont plusieurs milliers chaque année.

Une génération désenchantée, une nouvelle fois par la plateforme Parcoursup. La plateforme a ouvert la première phase d'admission des lycéens dans l'enseignement supérieur le 1er juin et pour beaucoup, c'est la désillusion ou l'attente insupportable. 

Premier bilan, le constat est décevant pour une partie des lycéens qui expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux. 

Beaucoup de lycéens se plaignent d'être positionnés à des places très éloignées sur la liste d'attente.

Des facultés submergées par la demande

 "À l'université d'Aix-en-Provence, la licence de droit s'échelonne à 11 000 candidats sur 1 500 places disponibles", explique Jean-Baptiste Perrier, le doyen de la faculté d'Aix-Marseille Université. "Chaque année, on reçoit des emails de lycéens qui veulent connaître leur chance en liste d'attente. C'est très aléatoire", ajoute-t-il. 

Les lycéens et les parents d'élèves dénoncent une rupture d'égalité dans le choix de l'orientation professionnelle. La plateforme est notamment accusée de favoriser les parcours d'excellence d'élèves issus de milieux favorisés. 

"En licence de psychologie,12 000 dossiers ont été déposés cette année", note une référente du cursus. La faculté d'Aix-en-Provence est un premier choix pour de nombreux lycéens. Les places se remplissent plus vite qu'à Marseille. Les parcours et les enseignements y sont pourtant identiques. "Il est courant d'entendre qu'une licence de droit s'effectue à Aix-en-Provence, plutôt qu'à Marseille. Nous conseillons toujours de s'inscrire aux deux universités, lors des salons de l'étudiant", indique le doyen.

Une orientation tranchée entre un algorithme et un jury

L'accès à une formation est conditionnée à des critères intégrés à un algorithme qui fait débat. Le logiciel effectue un premier classement des lycéens, ceux admis d'office et ceux en liste d'attente, en fonction des résultats et appréciations du dossier.

Un jury physique se réunit ensuite pour lire chaque dossier dans son entièreté, en s'appuyant sur le classement automatisé. "Nous recevons des milliers de candidatures dans certaines filières. Ce processus permet d'obtenir des profils en adéquation à la formation", maintient Jean-Baptiste Perrier.

En ligne de mire, l'intégration coûte que coûte des lycéens à la rentrée. Selon Aix-Marseille Université, à l'issue des trois phases de sélection, les lycéens et étudiants sans aucune solution sont contactés individuellement pour une ultime proposition.

Près de 50 000 places vacantes

Le comité éthique et scientifique de Parcoursup se réunit et formule des propositions remises dans un rapport annuel au ministère de l'Enseignement et de la recherche. En moyenne, les étudiants formulent 12 voeux sur la plateforme. Des voeux jugés éloignés des filières en tension, ainsi que des pré-requis pour intégrer une formation. 

"De manière générale, certaines filières sont très demandées, et d'autres pas du tout. Les BTS du tertiaire ont la cote. À l'inverse, les BTS techniques qui débouchent sur des métiers industriels souffrent d'une pénurie", souligne Max Dauchet, memebre du comité. À tel point qu'à la rentrée, 50 000 places de filières variées restent inoccupées.

Le ministère de l'Enseignement assure étoffer chaque année ses formations. Actuellement, plus de 28 000 parcours sont proposés, pour absorber le nombre croissant de lycéens, auxquels s'ajoutent des étudiants en réorientation.

Mais pour l'heure, rien n'est encore joué. Les heureux admis ont jusqu'au 7 juillet 2023 pour valider leur voeux. Les autres bénéficient d'une phase d'admission complémentaire et peuvent formuler des voeux sur Parcoursup du 15 juin au 12 septembre 2023. 

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