Considéré comme l'un des derniers "parrains" marseillais, Michel Campanella a été mis en examen dimanche avec six autres personnes, dans le cadre d'une enquête notamment ouverte pour des faits de racket visant plusieurs établissements de Marseille.
D'après le parquet, l'organisation se livrait au racket de plusieurs établissements de loisirs et de restauration à Marseille, via le le rachat forcé de certains d'entre eux, ou par le prélèvement "d'enveloppes".
Michel Campanella avait été arrêté mardi 23 juin dans l'une de ses entreprises située à Aubagne, ainsi que six complices présumés.
Gilets pare-balles et véhicules volés
"Les perquisitions ont donné lieu à la saisie de près de 40 000 euros, de gilets pare-balles, de matériel de surveillance et de brouillage, des véhicules volés et de jerricans d'essence dans des boxes utilisés par certains de ses membres", a indiqué lundi Dominique Laurens, procureure de la République de Marseille.L'enquête avait été lancée en janvier 2018 par la direction interrégionale de la police judiciaire, sous l'autorité du parquet puis d'un magistrat instructeur qui a prononcé les mises en examen.
Cinq chefs d'accusation ont été retenus : participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes commis en bande organisée, extorsions en bande organisée, recel en bande organisée de biens provenant de vols commis en bande organisée, blanchiment par dissimulation du produit direct ou indirect d’un crime ou d’un délit en bande organisée, détention d'arme de catégorie B.
Lors de leur garde à vue, les personnes interpellées ont nié les faits. Cinq d'entre elles ont été incarcérées, et deux autres placées sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet.
Michel Campanella, "le parrain de Marseille"
Michel Campanella est connu comme étant l'une des figure emblématique du banditisme marseillais. L'homme de 57 ans serait même surnommé par la police "le parrain de Marseille".Il a déjà purgé de la prison pour des braquages et des règlements de comptes. Il y a dix ans presque jour pour jour, il était arrêté à bord d'un yacht, nommé l'Atlas, amarré à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes).
Avec son frère Gérald Campanella, il était soupçonné de contrôler une partie du réseau des machines à sous de la région. Gérald Campanella était à l'époque en cavale depuis cinq ans, recherché pour escroquerie.