La CGT du port de Marseille ne déchargera pas les bateaux pétroliers ce lundi 17 octobre. Une décision prise suite aux propos de Renaud Muselier, président de la région PACA, sur le syndicat.
La CGT des dockers maintient sa position ce lundi 17 octobre. Alors que la grève se poursuit à la raffinerie TotalEnergies de La Mède, il n'y aura pas de déchargement des bateaux de pétrole.
Le secrétaire général de la CGT du port, Pascal Galéoté, en avait fait l'annonce vendredi, suite aux propos tenus par Renaud Muselier au sujet des grévistes.
"La CGT fait une saloperie au peuple français, a déclaré le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur au micro de BFMTV. La réalité c'est qu'on se retrouve avec une colère majeure de nos concitoyens, des difficultés de travail partout, dans toutes les entreprises. La volonté de la CGT est très claire, c'est de bloquer le pays et d'embraser le pays".
Interrogé par France Bleu Provence ce lundi matin, Renaud Muselier a confirmé sa position au sujet des grévistes : "C'est insupportable, inacceptable pour tous ceux qui travaillent et qui ne veulent pas être étranglés".
Nouvelles menaces de réquisitions
La pénurie de carburant ne semble pas se résorber. Dimanche, les chiffres diffusés dans la soirée montraient une aggravation de la situation des stations-service : 30,1% étaient considérées en difficulté contre 27,3% la veille, du fait de livraisons moins nombreuses en week-end, selon le gouvernement.
La grève dans les raffineries de TotalEnergies a été reconduite sur cinq sites ce lundi 17 octobre, a indiqué à l'AFP le coordinateur CGT pour le groupe Eric Sellini. En Normandie, à Donges, La Mède, Feyzin et à Flandres.
Face à ce blocage, la Première ministre Elisabeth Borne a brandi la menace de nouvelles "réquisitions" de salariés en cas de "situations très tendues".
Sur le plateau du journal télévisé du 20h sur TF1, elle a haussé le ton en demandant aux salariés grévistes de TotalEnergies "de respecter l'accord majoritaire et de ne pas bloquer le pays avec toutes les difficultés que cela crée".
Actuellement, les grèves concernent trois raffineries (sur sept) et cinq gros dépôts (sur environ 200). Il s'agit de ceux de Normandie (raffinerie et dépôt), Donges (raffinerie et dépôt), La Mède (bioraffinerie et dépôt), Flandres (dépôt) et Feyzin (dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique).