Si la raffinerie d'Esso de la Mède à Fos-sur-mer, dans les Bouches-du-Rhône a repris du service, il n’en est pas de même du côté de TotalEnergies, où la signature d'un accord ne marque pas la fin du mouvement social pour la CGT.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, au siège de TotalEnergies les négociations ont enfin commencé, sous la pression du gouvernement, après 17 jours de grève qui perturbe fortement et durablement l'approvisionnement des stations-service.
L’accord, qui a été mis sur la table la nuit précédente, a été signé ce midi par les deux organisations syndicales majoritaires que sont la CFDT et la CFE-CGC (56 % de représentativité). Elles ont ainsi répondu favorablement à la dernière proposition faite par la direction TotalEnergies. Un accord pourtant boudé par la CGT.
Il s’agit donc d’une augmentation des salaires pour 2023 de 7 % à compter du mois de décembre prochain et seront rétroactives au 1er novembre.
“Tous les ouvriers et techniciens bénéficieront d’une augmentation générale de 5% avec un plancher de 2 000 € pour les plus bas salaires, et tous les cadres d’une garantie d’augmentation de 3,5 % et d’un plancher d’augmentation de 2 000 €”, déclare la direction dans un communiqué de presse.
Une prime pour le “partage de la valeur” d'un montant d’un mois de salaire, comprise entre 3 000 et 6 000 euros, sera également versée en décembre.
Suite à la signature de cet accord, la direction appelle à la fin de la grève.
Pour autant, cet accord est loin de satisfaire tout le monde. La CGT, à l’initiative du mouvement social, juge cette proposition insuffisante et a reconduit la grève ce vendredi. Le syndicat reste sur sa position avec une hausse du salaire de 10 %.
La CGT, accompagnée par les organisations syndicales FO, Solidaires et FSU ainsi que plusieurs organisations de jeunesse, a lancé un appel à la grève générale pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et d’étude, le mardi 18 octobre.
Plusieurs secteurs sont invités à rejoindre le mouvement : agroalimentaire, crèches, transports publics, énergie et nucléaire, organismes sociaux, éducation santé…