"Circuler, c'est compliqué. Il n'y a pas de place." : au village des paralympiques, des chambres trop petites pour les fauteuils roulants ?

Les Jeux paralympiques sont lancés jusqu'au 8 septembre. Si le village olympique a été aménagé pour les athlètes en situation de handicap, certains regrettent un manque d'accessibilité et d'espace.

Les Jeux paralympiques ont vibré pour la cérémonie d'ouverture avec 4 400 athlètes paralympiques venus de 180 pays qui ont pris leurs quartiers à Saint-Denis, au village olympique réduit et réaménagé pour eux. Les espaces ont été conçus pour ces sportifs en situation de handicap, mais certains pointent les conditions d'accueil, en particulier des chambres trop petites pour les fauteuils roulants.

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Un village qui a été réduit par rapport aux JO

Pour les Paralympiques, le village des sportifs reste le même. Pendant les quelques semaines de compétition, athlètes, entraîneurs, médecins, kinésithérapeutes et agents administratifs (9 000 personnes au total) résident dans ce complexe de 54 hectares.

C’est près de deux tiers de moins que lors des Jeux olympiques. Aucuns travaux n'ont été réalisés pour accueillir ces athlètes en situation de handicap, mais les espaces ont été réaménagés, comme l'abaissement des trottoirs et bandes de guidage au sol.

Pour circuler, c'est compliqué. Il n'y a pas de place.

Stéphane Messi, plongeur paralympique

à France 3 Provence-Alpes.

Stéphane Messi, plongeur paralympique licencié à Hyères dans le Var, est arrivé mercredi 21 août dans le village olympique. Il regrette le manque d'espace consacré aux sportifs au sein du Village. "Ils nous ont concentrés tous ensemble sur un tiers du village. La fédération et le staff s'en moquent", dénonce-t-il.

 7 par appartement avec 6 fauteuils

Le sportif nous décrit également la disposition des chambres. Sept autres sportifs paralympiques partagent l'appartement de 70 m² dans lequel il réside, dont six personnes en fauteuils roulants. Ceux en fauteuil roulant se partagent une chambre de 9 m² à deux. "Sur les deux salles de bains, il n'y en a qu'une adaptée PMR (personne à mobilité réduite). Et certains prennent parfois deux heures. Ils ont besoin de plus de temps", poursuit-il.

Ce que Stéphane Messi regrette surtout, c'est "la différence qui subsiste malgré tout" entre sportifs valides et non-valides quant aux conditions d'accueil. "Les athlètes paralympiques n'ont pour certains même pas encore reçus leurs équipements sportifs."

Un discours qui n'est pas partagé par tous les paralympiques. Nicolas Savant-Aira, également pongiste, licencié à Aix-en-Provence, estime ne pas avoir de difficultés au sein du Village. "On a l'habitude de vivre en communauté. On s'adapte tout le temps. On est deux dans la chambre en fauteuil roulant, on a juste disposé les meubles différemment", décrit le sportif.

Les deux pongistes originaires de Provence-Alpes-Côte d'Azur commencent les épreuves dès aujourd'hui. Nicolas Savant-Aira avec son coéquipier Florian Merrien affrontent en duel la Chine dans la matinée. Et Stéphane Messi, en double avec Kevin Dourbecker, rencontre l'équipe anglaise à 13 h à l'Arena de Paris.

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