Les Français sont touchés de plein fouet par la hausse des prix. Il existe des victimes collatérales de cette inflation : les animaux de compagnie. Les dépenses augmentent et les comportements des propriétaires sont contraints de changer : réduction des loisirs, baisse de la qualité de la nourriture, voire même abandon.
La conjoncture actuelle nous pousse à se serrer la ceinture. Et ceux qui pâtissent de cette situation sont nos animaux à quatre pattes. Nourriture de moindre qualité, réduction des loisirs, abandon… Voici les conséquences de l’inflation, avec notamment la hausse des prix des produits animaliers. Les Français les plus en difficultés sont contraints de revoir leurs habitudes, en réduisant leur budget pour pouvoir assouvir les besoins de leurs bêtes.
Hausse du budget moyen
Pour tirer cette conclusion, l’ifop
a réalisé une étude pour le média animalier Woopets pour voir l’impact de l’inflation sur les Français et leurs animaux de compagnie. L’enquête a été menée auprès de 2.005 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. 1.036 d’entre elles possèdent des animaux.Plusieurs chiffres clés ressortent de cette étude. Le premier, et le plus représentatif de la situation actuelle : la hausse du budget moyen des Français consacré aux animaux de compagnie, qui s’élève à près de 125 euros. Avec 75% des propriétaires qui ont constaté une hausse des prix de l’alimentation.
Cette augmentation du prix de la nourriture avec des dépenses vont, en moyenne jusqu’à 643 euros par an. Soit 201 euros de plus qu’en 2020. Les Français dépensent en moyenne 59€ par mois pour l’alimentation de leur animal de compagnie.
Changement des comportements des propriétaires
A la nourriture s’ajoute 145 euros de frais de vétérinaires, 44 euros d’assurance, 41 euros pour l’hygiène et l’esthétique, 45 euros de loisirs ou encore 25 euros de gardiennage. En moyenne, les Français dépensent donc 943 euros tout compris chaque année.
Inévitablement, pour équilibrer leur budget, les propriétaires semblent consacrer moins de dépenses aux loisirs de leurs animaux, avec un budget moyen de 45 euros par an. Quasiment deux fois moins qu’il y a deux ans.
41% des personnes ont ainsi été contraints de changer leurs comportements. Dans le détail, 30% des propriétaires déclarent grignoter sur leur part personnelle de budget pour subvenir aux besoins de leurs animaux, 20% ont dû réduire la qualité des produits et surtout 7% ont dû se séparer de leur animal pour des raisons financières.
Contacté par la rédaction, la SPA vauclusienne a quant à elle constaté "une hausse des demandes d’aides pour les frais vétérinaires et pour les croquettes". Si dans l'enquête de l'Ifop, 7% des personnes ayant un animal de compagnie pourraient envisager de s'en séparer prochainement, l'établissement du Vaucluse "ne déplore aucun comportement en ce sens".