Les candidats à la présidentielle ont jusqu'au 4 mars pour déposer auprès du Conseil constitutionnel la liste de leurs 500 parrainages. Mais Marine Le Pen (RN), Eric Zemmour (Reconquête!) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) peinent encore à les rassembler. Où en est la candidate RN en Paca?
Marine Le Pen a annoncé mardi suspendre sa campagne "de terrain" à l'élection présidentielle "jusqu'à l'obtention des parrainages".
La candidate du Rassemblement national s'inquiète de ne pas réunir les 500 signatures d'élus nécessaires.
La finaliste à l'Elysée en 2017, donnée en deuxième position dans les sondages derrière Emmanuel Macron au premier tour, n'a à ce stade obtenu que 393 parrainages, à dix jours de la date limite de dépôts des signatures.
Marine Le Pen avait lancé lundi "un appel aux maires" pour la parrainer: "si vous ne m'aidez pas, des millions d'électeurs seront privés d'élection", avait-elle prévenu dans une vidéo publiée sur son compte Twitter.
Le vote en faveur du RN est historiquement implanté en Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis le milieu des années 80. Et pourtant, la candidate du Rassemblement national n'y recueille que 47 parrainages.
Dans le Var, un département historiquement ancré à l'extrême droite, Marine Le Pen réunit 11 parrainages. En 2017, elle était arrivée en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 30,43% des suffrages, loin devant le candidat Emmanuel Macron (17,73%).
C'est dans les Bouches-du-Rhône (13) et le Vaucluse (12) que la candidate RN rassemble le plus de soutiens. Dans les Alpes-Maritimes, elle recueille 9 parrainages et seulement un dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.
Le président LR du Sénat Gérard Larcher va proposer à la commission des Lois du Sénat "trois voies" de réforme du système des parrainages des candidats à la présidentielle.
Il met sur la table "trois voies" pour résoudre le problème: "la question de l'anonymat (des parrains, NDLR), le parrainage obligatoire" et "un mixte" entre le soutien de "collectifs citoyens et une part moins importante d'élus", proposition portée par le passé par le PS et La France insoumise.