Le président du tribunal n'a pas jugé recevable le référé-liberté déposé mardi par un collectif de familles des quartiers nord de Marseille pour contraindre l'Etat à agir contre les trafics de drogue et les homicides. Une nouvelle requête va être formulée dans les prochains jours.
Ce n'est qu'une partie perdue, le combat continue pour Amine Kessaci, président fondateur de Conscience, à l'initiative du référé-liberté déposé par un collectif de familles, rejeté ce jeudi 7 septembre par le tribunal administratif de Marseille ce jeudi 7 septembre.
"Le juge a décidé de la non-recevabilité de notre référé liberté. Manifestement, la spirale du nombre de morts dans nos quartiers ne constitue ni une urgence ni une atteinte au droit à vivre dignement", annonce l'association marseillaise sur les réseaux sociaux.
"Oui, je suis déçu, reconnaît le jeune homme à l'initiative de cette procédure inédite lancée par une cinquantaine de familles, assortie de 17 demandes pour obliger l'Etat à agir face aux trafics qui gangrènent les cités.
Amine Kessaci ne baisse pas les bras pour autant. "Le caractère urgent de notre référé n'est pas remis en question par le tribunal, explique-t-il à France 3 Provence-Alpes, mais on a fait trop de propositions, donc on prend acte et on se prépare à redéposer quelque chose en restant cette fois sur le constat".
Ce constat, c'est l'urgence de mettre fin à la spirale de la violence qui a déjà 42 morts et 109 blessées, depuis le début de l'année dans ces quartiers de Marseille.
“Les injonctions demandées par l’association Conscience portent sur des mesures d’ordre structurel qui ne peuvent pas être mises en œuvre, et donc porter effet, à très bref délai. Elles ne rentrent donc pas dans le champ des mesures d’urgence”, indique en effet la juridiction dans son communiqué de presse.
Selon l'avocat représentant ces familles, l'important est que les deux conditions préalables, à savoir - l'urgence et l'atteinte aux libertés fondamentales - soient remplies. Me Mathieu Croizet réfléchit pour l'heure à la meilleure suite à donner. Il n'exclut pas de faire appel de cette décision devant le Conseil d’État.