Les patrouilles de police ont été renforcées pour la rentrée dans la cité de la Cayolle, mardi, après un été marqué par quatre fusillades, qui ont fait deux morts et trois blessés dans ce quartier.
Entrées et sorties sous la vigilance de policiers municipaux. Quand les enfants de la Cayolle sont arrivés à l'école lors de leur rentrée scolaire, mardi 5 septembre, ils sont passés à proximité du point de deal installé juste en face de l'établissement. Dans ce quartier au sud de Marseille, l'été a été marqué par quatre fusillades, deux morts et trois blessés. Les traces d'impact sur la grille d'enceinte sont encore visibles.
"Ma grande a vu le jeune descendre et dans la minute, il s'est fait tirer dessus, elle est dans un stress permanent", témoigne une mère interrogée par nos journalistes sur place Claire Pain et Clémence Fournival. Elle se dit rassurée par cette présence policière, mais ajoute : "Pour combien de temps ?".
"On ne peut pas vivre dans ces conditions-là"
La situation est intenable sur le long terme pour ces mères de famille qui s'expriment anonymement par peur des représailles. "C'est épuisant, on ne peut pas vivre dans ces conditions-là, ce n'est pas possible. Retrouver des douilles dans la cour de récréation avec des enfants au milieu, ce n'est pas normal !"
"On ne peut pas vivre comme ça ! Quand on rentre à la maison, on se demande : 'qu'est-ce qu'il se passe à l'école ?'"
Une mère de famille à la Cayolleà France 3 Provence-Alpes
Inquiets et en colère, les parents d'élèves réclament le statut REP+, réseau d'éducation prioritaire pour bénéficier de moyens renforcés à cette école et à l'ensemble du quartier. Pour cette maman, "la présence policière, c'est un pansement sur une plaie. Mais il faut connaître les raisons de cette plaie".
"On est toutes vêtues de noir parce que nous sommes en deuil pour notre école."
Une mère de famille de la Cayolleà France 3 Provence-Alpes
Sortir de chez eux sans appréhension, offrir un environnement plus sûr à leurs enfants, ce sont les vœux simples de ces parents pour qui cette rentrée à un goût amer.