Une centaine de Marseillais ont marché ce samedi soir vers Notre-Dame de la Garde. Une procession qui signait le lancement des Rencontres méditerranéennes, dont le point d'orgue sera la visite du pape François à Marseille les 22 et 23 septembre.
La procession a démarré ce samedi aux alentours de 20 heures au pied de la Bonne Mère. Pour la centaine de fidèles rassemblés pour l'occasion, il s'agissait d'un échauffement en vue de cette semaine marathon de Rencontres méditerranéennes.
À la tombée du jour, ils piétinent d’impatience. Tout comme Vincent, ces catholiques, se retrouvent entre émotion et excitation : "On sent que l’on entre dans une semaine où tous les regards seront braqués sur Marseille et la Bonne-Mère", confie ce père de famille au micro de Majoine Jit et Nicolas Chaix, "c'était une soirée simple avec beaucoup de joie, une belle entrée en matière".
Même sentiment pour Julie, "la montée avec la vierge illuminée, la nuit, les chants dans toutes les langues, c'était magnifique", tandis que Philippe dit sentir "la ferveur monter et s'installer chez les jeunes" tout en prédisant que "l'apothéose sera samedi".
Au milieu des fidèles, une bougie dans une main et le micro dans l'autre, Monseigneur Jean-Marc Aveline a le sourire : "huit jours avant, c'est le meilleur moment !" Le cardinal compare avec amusement cette excitation à celle des enfants à Noël : "on sait qu'un cadeau nous attend, mais il n'est pas encore là". Avant de reprendre un ton officiel : "nous allons hisser le drapeau au mat (de la Basilique), je déclare ouvertes ces rencontres de la Méditerranée et le festival qui les accompagne. C'est parti !"
"Le pape n'est pas un trophée"
Présent parmi les fidèles, l'organisateur des Rencontres Med 23 Amaury Guillem rappelle que la manifestation organisée du 17 au 24 septembre qui a déjà fait grand bruit, a pour objectif initial de réunir 70 évêques de tout le pourtour méditerranéen, mais aussi des jeunes, afin de "réfléchir, aux défis que doit relèver la Méditerranée tels que la situation tragique des migrants, mais aussi la grande pauvreté, l'accès à l'eau et la pluralité religieuse".
Au sujet de la visite du souverain pontife et de la tenue de la messe au stade Vélodrome le 23 septembre, Amaury Guilhem confie non sans fierté : " le pape, on ne le brandit pas comme un trophée, mais sa venue est une grande joie, évidemment. Il n'avait jamais caché que se rendre en France n'était pas sa priorité, mais il vient chez nous faire entendre son cri pour la Méditerranée. C'est une chance".