Après avoir débarqué 141 migrants à Malte, le navire de l'association SOS Méditerranée revient à Marseille pour clarifier sa situation politique et administrative liée à son pavillon.
Le navire de sauvetage Aquarius a quitté Malte et mis jeudi le cap sur Marseille pour "clarifier rapidement la situation politique et administrative" après l'annonce du retrait à venir de son pavillon par Gibraltar, a annoncé l'association SOS Méditerranée. Après avoir débarqué 141 migrants secourus au large, originaires pour la plupart de Somalie et d'Érythrée et qui doivent être répartis dans cinq autres pays européens, "l'Aquarius quitte Malte", a annoncé sur Twitter l'association fondée dans la cité phocéenne.
UPDATE Suite à une demande de l'armateur, nous devons maintenant nous rendre à #Marseille afin de clarifier rapidement la situation politique et administrative liée au pavillon #Gibraltar. L'#Aquarius a l’intention et l’obligation de retourner vers la zone de sauvetage au + vite. pic.twitter.com/6mXVtdPXfI
— SOS MEDITERRANEE France (@SOSMedFrance) 16 août 2018
"Suite à une demande de l'armateur, nous devons maintenant nous rendre à Marseille afin de clarifier rapidement la situation politique et administrative liée au pavillon Gibraltar", L'Aquarius a l'intention et l'obligation de retourner vers la zone de sauvetage au plus vite", poursuit SOS Méditerranée.
Lundi, le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar avait annoncé qu'il allait retirer son pavillon au navire au plus tard le 20 août, l'Aquarius n'étant pas enregistré pour mener des activités de sauvetage. Un argument récusé par SOS Méditerranée, qui affrète ce navire, propriété d'une société allemande, aux côtés de Médecins Sans Frontières (MSF). Si le pavillon de Gibraltar est retiré, le navire pourrait éventuellement se retrouver à battre pavillon allemand, ses précédentes couleurs avant d'être affrété par les humanitaires, estime SOS Méditerranée. Rejeté par l'Italie, et dans un premier temps par Malte, 'Aquarius avait finalement été autorisé mardi à accoster à La Valette, à la suite d'un accord avec cinq autres pays de l'Union européenne, qui se répartiront les migrants : la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne.