Un an après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne qui avait fait huit morts, plusieurs milliers de Marseillais ont une nouvelle fois exprimé leur colère. Partis du cours Julien, ils se sont rendus à l'Hôtel de Ville.
Liliana Lalonde, la mère de Julien décédé dans l'effondrement d'un des immeubles de la rue d'Aubagne est venue ce samedi au pique-nique organisé par les habitants du quartier Noailles à la mémoire des victimes.
"Souvent la douleur aussi peut se partager pas uniquement dans les larmes et la souffrance mais aussi avec la musique la danse et les chants", dit-elle.
A 15h, au rythme des percussions des grosses caisses, la marche des habitants s'est élancée du cours Julien pour prendre la direction de la mairie centrale.
Toujours en colère
"Nous sommes toujours en colère et nous n'allons pas lâcher le morceau tant que des choses concrètes ne seront pas réalisées", explique une femme défilant sous la banderole de l'Assemblée de la Plain."Je suis Marseillaise et ce qu'il se passe est inacceptable, ça devrait être le cas pour tout le monde, cette manifestante est venue défiler avec son enfant dans les bras.
"Ni oubli ni pardon" est-il écrit en blanc sur noir sur la grande banderole en tête de cortège, un slogan pris à l'unisson par les marcheurs.
C'est un scandale, c'est une honte. Ça devrait être la manif de la honte, honte à la ville, honte à l'Etat.
Jets de projectiles et fumigènes
Sur le parcours menant à l'Hôtel de ville, la tension est montée d'un cran. La vitrine de l'espace accompagnement habitat, le guichet unique ouvert par la Ville de Marseille a été taggée, rue de la République.Une dizaine de personnes ont été interpellées, et un policier a été blessé par un projectile qui l'a atteint à la gorge, selon une source policière.