Les députés ont adopté jeudi un amendement de François Pupponi, qui a notamment rappelé le drame de la rue d'Aubagne à Marseille. Il vise à créer un pouvoir de police du maire pour "interdire sans délai la location d'un logement manifestement insalubre, indigne, ou dangereux".
Cet amendement a été adopté dans le cadre de l'examen en commission du projet de loi "engagement et proximité".
Il intervient à la veille d'une "grande marche contre le mal logement", prévue samedi à Marseille, 5 jours après l'anniversaire du drame de la rue d'Aubagne, qui a fait huit morts, il y a un an.
Cet amendement a été adopté contre l'avis du rapporteur Bruno Questel (LREM) qui a estimé que cela ne relevait pas du champ du projet de loi
La question du logement à Marseille est l'un des thèmes prioritaires de la campagne des municipales.
Selon un sondage Elabe de fin septembre, le sujet figure en quatrième position (28 %) des attentes des Marseillais, derrière la propreté et l'entretien de la ville (55 %), la sécurité (50 %) et l'éducation (32 %).
Après le 5 novembre, plus de 3.200 personnes avaient pourtant été évacuées, à travers la ville, dans 370 immeubles subitement frappés d'arrêtés de péril.
Et le problème n'est pas que marseillais: en France, ils sont 1,3 million dans "des logements qui menacent leur santé et leur sécurité", selon la Fondation Abbé Pierre.