Les fusillades se sont enchaînées à La Cayolle, dans le 9e arrondissement de Marseille. Et à quelques jours de la rentrée, les parents ne sont pas rassurés de déposer leurs enfants à l'école. Pour cause, les points de deal sont à proximité. La mairie vient de renforcer son dispositif de sécurité aux abords de l'établissement.
C'est un été noir que vivent les familles du quartier de La Cayolle, dans le 9e arrondissement de Marseille. Le 14 août, un homme de 25 est tué par arme à feu.
Plusieurs jeunes ont, eux, été blessés par balle depuis le début de la saison estivale. Le dernier en date, le 27 août, où deux adolescents de 14 et 18 ans, ont été visés par des personnes cagoulées. Des fusillades sur fond de trafic de stupéfiants.
Les points de deal sont en train de bouleverser la vie de ce quartier au sud de la ville.
Et c'est surtout l'école primaire qui en subit les conséquences. "Des impacts de balle ont été retrouvés dans la cour", confie une mère d'élève à France 3 Provence-Alpes.
Les parents de ces écoliers ont demandé en urgence à la mairie de trouver des solutions, à quelques jours de la rentrée.
L'école est au cœur du quartier :
Mairie, forces de l'ordre, comité d'intérêt de quartier et parents se sont réunis ce lundi.
Pour assurer la sécurité et apporter plus de sérénité aux abords de l'école, la police municipale sera installée devant l'établissement aux horaires d'entrée et de sortie, et ce, dès la rentrée. Ils travailleront de manière coordonnée avec la police nationale qui fera des rondes pendant le temps de cantine des enfants et de récréation.
Présence des forces de l'ordre
L'élue demande également le passage de sentinelles pour "continuer d'assurer une présence et de rassurer les familles dans le quartier".
Pour Sophie Guérard, ce dispositif de grande ampleur est "inédit". "On n'aura jamais vu autant de policiers surveiller une école."
Il ne va rien se passer aux abords de l'école, tant qu'il y aura cette présence policière.
Sophie Guérard, adjointe à la mairie de Marseilleà France 3 Provence-Alpes.
L'élue demande également le passage de sentinelles pour "continuer d'assurer une présence et de rassurer les familles dans le quartier". Pour Sophie Guérard, ce dispositif de grande ampleur est "inédit". "On n'a jamais vu autant de policiers surveiller une école."
Absence de dérogations
Ces fusillades ont affecté le moral des familles, mais aussi des enseignants et des agents municipaux qui travaillent dans cette école primaire de La Cayolle.
Pour l'élue, il n'est pas question "de faire des dérogations pour chaque famille"."Et puis, il n'y a pas de places dans les autres écoles de proximité", ajoute-t-elle. Il faudra donc que les parents prennent leur mal en patience et attendre que la situation revienne à la normale.
Soutien psychologique
Ces fusillades ont affecté le moral des familles, mais aussi des enseignants et des agents municipaux qui travaillent dans cette école primaire de La Cayolle.
Des cellules psychologiques ont alors été mises en place. Elles ont été installées dans le quartier d'abord pour les familles et depuis aujourd'hui pour les agents de la Ville. Les enseignants pourront aussi parler à des psychologues, en lien avec l'Emas (équipe mobile académique de sécurité).
Et même si l'élue souhaite que "tous les enfants puissent avoir une rentrée normale", ces mesures de sécurité ne satisfont pas tous les acteurs. Parents délégués et enseignants prévoient de faire grève le jour de la rentrée, lundi prochain.