En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l'association Aides rappelle l'importance du dépistage. Depuis 2020, le nombre de personnes testées a fortement diminué en France (-14 %). Un chiffre qui trouve un écho particulier en Paca, deuxième région la plus touchée par l'épidémie.
Le 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le sida. C'est donc en toute logique que l'association Aides a décidé de lancer sa campagne nationale contre la maladie aujourd'hui.
En 2020, l'association a dénombré au niveau national 14 % de dépistages en moins qu'en 2019. Résultat : 30 % des infections ont été découvertes à un stade avancé. 200 000 personnes vivent avec le VIH en France, mais 24 000 l'ignorent.
Une diminution du nombre de dépistages qui trouve son coupable avec la crise du Covid-19. "Une grande partie des dépistages du VIH en France se fait à l'occasion d'interventions chirurgicales, explique Sarah Lablotière, coordinatrice au sein de l'association Aides à Marseille. Avec le Covid, il y a beaucoup d'interventions qui ont été reportées. Et puis à Marseille, les centres de dépistages sont passés pendant six mois sur rendez-vous. Cela a découragé beaucoup de personnes."
En France métropolitaine, la région Paca est la deuxième la plus touchée par l'épidémie. Et le département des Alpes-Maritimes est celui qui connaît le plus grand nombre de nouvelles contaminations par millier d'habitants, après Paris.
Informer pour déconstruire les clichés sur le virus...
Quarante ans après l'apparition des premiers cas aux États-Unis, les stéréotypes sur le VIH perdurent. Sous le slogan "Militer, agir, transformer", Aides réaffirme son engagement auprès des personnes atteintes du sida.
"Notre action de prévention est encore très présente. On voit qu'il y a encore une grande méconnaissance du public sur la transmission du VIH et les risques. Ça fait plus de dix ans qu'on sait qu'on ne meurt plus du VIH. Et le rappeler, ça encourage à se faire dépister", précise Sarah Lablotière.
On rappelle que le VIH est le virus responsable du Sida. Et qu'une personne porteuse du virus sous traitement antirétroviral ne le transmet pas. À noter aussi que l'espérance de vie des personnes vivant avec le VIH est désormais équivalente à celle de la population générale.
...et lutter contre les discriminations causées par le VIH
Le cœur d'action de l'association Aides est également le suivi et la lutte contre les discriminations des personnes séropositives. "À Marseille, on n'a pas seulement une mission d'accompagnement et de soutien. On doit faire face aussi à la précarité. Il y a une difficulté pour de nombreux porteurs du virus de pouvoir suivre un traitement. L'enjeu c'est pouvoir permettre à tous d'être pris en charge. Car une prise en charge au bon moment c'est un bénéfice individuel et aussi collectif", détaille la coordinatrice.
Pour rappel, voici les modes de transmission de la maladie :
- par pénétration (anale ou vaginale) lors d’un rapport sexuel ;
- par le partage d’aiguilles contaminées ;
- mais aussi de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement.