En avril 2024, quatre véhicules de police avaient été incendiés devant le commissariat du 3e arrondissement de Marseille. Jugés lors d'une audience le 26 juillet, deux individus ont été reconnus coupables et ont été condamnés à un an de prison ferme.
Dans la nuit du 3 au 4 avril dernier, le commissariat du 3ᵉ arrondissement de Marseille avait été victime de dégradations volontaires sur des véhicules garés en face du bâtiment. "Quatre véhicules de police sérigraphiés étaient la cible de cocktails Molotov. Un véhicule était entièrement détruit par le feu, deux autres étaient dégradés et un quatrième était aspergé d’essence sans départ d’incendie. Au total, les dégâts matériels étaient estimés à près de 50 000 euros", déclare le parquet de Marseille dans un communiqué.
Une source policière précise à France 3 Provence Alpes, il s'agissait de représailles à la suite des interpellations de l'opération place nette XXL. D’après Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance police, la brigade spécialisée de terrain (BST - unités territoriales de quartier) avait été la cible de menaces lors de ces interpellations.
Une enquête ouverte pour destruction de biens publics
Une enquête du chef de destruction de biens publics par engin incendiaire avait été ouverte par le parquet de Marseille. Elle avait été confiée au groupe "Vol violences" de la Division de la Criminalité Territoriale (DCT) des Bouches-du-Rhône, d'après le parquet.
"Les investigations, et plus particulièrement l’exploitation des enregistrements de vidéoprotection et des prélèvements ADN réalisés sur les lieux, permettaient d’identifier deux suspects. Les deux hommes âgés de 18 ans ont été interpellés le 19 juin 2024 et placés en garde à vue. À l’issue des gardes à vue, ils ont été déférés devant le procureur de la République afin d’être jugés en audience de comparution immédiate", indique le parquet dans son communiqué.
Lors de l'audience du 26 juillet, les deux individus mis en cause ont été reconnus coupables des faits qui leur étaient reprochés. Chacun a été condamné à une peine de douze mois d'emprisonnement "qu’ils exécuteront en détention à domicile sous surveillance électronique", ainsi qu'à verser un paiement des intérêts civils d'une hauteur de 49 909 euros.
De plus, les deux individus ont l'interdiction de porter une arme pendant cinq ans. Le parquet de Marseille précise que les personnes condamnées peuvent encore faire appel.