Un député LFI publie une vidéo qui accuse les marins pompiers de chants racistes : une enquête ouverte, des sanctions envisageables

"Les bougnouls, c’est tabou, on en viendra tous à bout" : des chants racistes entendus dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, par le député Sébastien Delogu, font l'objet d'une enquête au sein du Bataillon des marins pompiers de Marseille

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'affaire a été rendue publique par Sébastien Delogu, à travers une vidéo postée ce 7 janvier sur son compte X. Le député insoumis marseillais était pourtant attendu sur un autre actualité le concernant, puisqu'il comparait ce mardi pour "violences volontaires" au tribunal de Marseille. France 3 Provence alpes fait le point sur cette affaire.

Une vidéo non authentifiée

Dans ce post, le parlementaire rapporte des chants racistes, "les bougnouls, c’est tabou, on en viendra tous à bout", entonnés, selon lui, par des Marins-pompiers le soir du réveillon du 31 décembre à Marseille. 

La vidéo filmée de nuit est très courte : à peine 15 secondes, avec un plan séquence qui bouge. On aperçoit et on entend des feux d'artifice et un chant rapportant les propos dénoncés. Nous avons demandé au service spécialisé de France Télévisions l'authentification de cette vidéo, mais rien ne permet pour le moment, après recherche, de valider sa localisation. 

Sébastien Delogu demande, dans ces publications sur les réseaux sociaux, "à l'Amiral de Marseille d'ouvrir une enquête pour retrouver et sanctionner les auteurs de ces propos intolérables."

Les marins-pompiers ouvrent une enquête interne

"Nous n'avons pas attendu la publication de Monsieur Delogu pour réagir", répond l'officier de communication du Bataillon, qui confirme que le "commandement des Marins-pompiers de Marseille a été saisi pour des faits qui s'apparentent à ceux que l'on voit sur la vidéo". Il s'agit bien de "chants à connotation raciste entonnés sur fond d'une scène de feu d'artifice".

Des faits qui se seraient bien déroulés le soir de la Saint-Sylvestre aux abords d'une résidence du 13ᵉ arrondissement, dans laquelle sont logés des Marins-pompiers et leur famille, et qui ont été rapportés le 6 janvier par des militaires vivant sur place.

Une enquête a été déclenchée en interne,"24 heures avant la publication de la vidéo". Les faits rapportés par des Marins-pompiers "ne ciblent pas des accusations, mais mentionnent des chants racistes" et des "témoins éventuels" seront interrogés, affirme la communication du Bataillon, qui rappelle que des sanctions lourdes peuvent être prises contre tout comportement raciste ou discriminatoire, "étrangers à l'esprit de l'institution". Ces sanctions pouvant aller jusqu'à des poursuites pénales.

"Déterminer ceux qui étaient en service le soir"

De son côté, la mairie de Marseille, par la voix de son adjoint à la sécurité Yannick Ohanessian, confirme : "l’état-major du Bataillon de marins-pompiers de Marseille a, à ma demande, immédiatement diligenté une enquête interne", qui devra préciser si ces propos ont bien été tenus par des marins-pompiers.

Une enquête qui devrait "aller vite" selon Yannick Ohanessian, car il s'agit de "déterminer ceux qui étaient en service le soir de la Saint-Sylvestre, identifier à quoi correspond ce lieu que l'on voit sur la vidéo, quelles équipes se trouvaient sur place". À ce stade, l'élu se garde toutefois d'établir un "lien direct" entre les faits rapportés et les images de la vidéo.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information