Dans la profession "marin-pompier" à Marseille se trouve le mot "marin"

Le Bataillon de marin-pompier de Marseille est une formation de la Marine Nationale. Au-delà de leurs nombreuses interventions sur terre, ils sont aussi souvent sur l'eau ! Ils viennent au secours de tout ce qui flotte, nage ou navigue autour de Marseille.

Dans la profession "marin-pompier" se trouve le mot "marin". Leurs interventions sur les incendies sont spectaculaires et médiatisées mais la mer reste leur élément de base, leur culture. Ils couvrent 54 km de littoral truffé de risques, entre Cassis et Carro près de Martigues.

Les sauts de la Corniche à la mer

Un rocher ou un pont, la mer en dessous et des jeunes qui sautent. Cette activité à risque est prisée depuis des lustres en plein Marseille. Les amateurs de sensations fortes se blessent parfois. L'issue est aussi parfois, plus tragique, mortelle.

"Pour les prendre en charge, les pompiers ont mis au point une technique particulière, à la fois en mer et sur terre", décrit le Capitaine de frégate David Gaidet, chef des opérations du Bataillon de marins-pompiers.

Des sauveteurs en mer arrivent par bateau et nagent vers la victime. Des pompiers du Secours en milieu périlleux et montagne (SMPM) descendent du pont, encordés, vers le blessé.

Deux accidents ont eu lieu depuis le début de l'été. Un homme de 29 ans qui a sauté du pont du Vallon des Auffes est tombé sur les rochers et a été polytraumatisé.

En tombant dans l'eau d'une hauteur de 15 à 20 mètres, le corps reçoit une gifle énorme. La victime peut perdre connaissance et commencer à se noyer.

Des médiateurs sillonnent ce secteur de la Corniche pour tenter de raisonner les amateurs de sensations fortes.

Les baignades dangereuses

Dix postes de secours sur les plages sont encadrés par les marins-pompiers. Depuis le début de la saison, ils ont effectué 1000 actes de secours.

  • 26 débuts de noyade
  • dont 10 enfants de moins de 10 ans
  • et 12 transports à l'hôpital.

Au mois de juillet, une femme de 70 ans a disparu de la plage de la Bonne Brise à Marseille. Elle a été retrouvée en mer quelques jours après.

Le 5 août, un jeune touriste belge est emporté par une vague. Retrouvé par 14 mètres de fond, il décédera à l'hôpital.

"Dans le cas du jeune Belge, la mer était très formée, les vagues s'écrasaient sur le littoral. Dans cette situation, il ne faut ni se baigner ni se promener en bord de mer," conseille le capitaine de frégate David Gaidet," sur les plages, dans un cas sur deux, les débuts de noyade d'enfant se produisent quand les parents ne sont pas attentifs. Dans un cas sur deux, les enfants ont moins de 10 ans."

Le comportement des "usagers" en mer

Paddle, kitesurf, kayak gonflable, foil... Les marins-pompiers se forment aux interventions sur les nouvelles activités, synonymes de nouvelles traumatologies.

Quelle que soit l'embarcation choisie, il existe deux types de population : les sérieux et les inconscients. Le téléphone portable, désormais présent sur presque toutes les embarcations adéquates, est à double tranchant. Il permet d'alerter les secours, mais donne, paradoxalement, un sentiment de sécurité.

Certains deviennent moins attentifs à la préparation de leur bateau parce qu'ils savent qu'ils peuvent être secourus.

Capitaine de frégate David Gaidet, chef des opérations du bataillon de marins-pompiers.

Les "sérieux" se soucient de l'évolution de la météo dans la journée. Les plongeurs, par exemple, connaissent bien le milieu, prennent soin de leur équipement, et sont responsables.

Les "inconscients" ont tendance à se surestimer.

Une vedette SNSM spéciale Marseille

"C'est la vedette qui intervient le plus rapidement en France," confie le Capitaine de frégate.

La vedette porte un joli nom, "La bonne mère". Elle appartient à la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) mais l'équipage est composé de 5 marins-pompiers.

Pour partir en intervention, les autres équipages SNSM doivent appeler leurs bénévoles. Celle-ci a un délai de réponse immédiat, les pompiers étant prêts et sur place.

Quelques conseils à suivre pour s'amuser en mer ou avec son objet flottant sans se faire mal

Le conseil le plus important est de ne pas lâcher son enfant des yeux lorsqu'on se trouve en bord de mer. Même s'il sait nager.

Pour les détenteurs d'objets flottants, bien préparer son matériel, consulter la météo marine, bannir l'idée qu'on ne risque rien parce qu'on a un téléphone portable avec soi.

Rester humble face à la mer, même si elle s'appelle Méditerranée. 350 fois par an, les marins-pompiers sortent en mer pour porter secours.

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