Un adolescent de 14 ans a failli se noyer après un saut raté entre les rochers, du haut de la Corniche Kennedy à Marseille. Cette pratique est interdite mais attire chaque été des dizaines de jeunes en recherche de sensations fortes.
Ils ont 12, 15 ans, à peine plus. Pas un été à Marseille sans qu'un jeune ne soit secouru après un saut raté depuis la Corniche Kennedy. Lundi vers 14h30, c'est un adolescent de 14 ans qui a mal réceptionné un plongeon de 10 mètres dans l’anse de la Fausse monnaie.
Le casse-cou a perdu connaissance au moment de l’impact dans l’eau et a failli se noyer. Il a pu être repêché à temps par ses amis.
Les marins-pompiers ont dû utiliser la grande échelle pour remonter le blessé sur un brancard. Il a été transporté aux urgences de la Timone. Plus de peur que de mal pour l'adolescent qui s'en sort sans séquelle.
Des sauts interdits depuis 2006
Avec les fortes chaleurs qu'on enregistre sur Marseille ils sont particulièrement nombreux, parfois une trentaine, à braver les dangers en se défiant sur la Corniche.
Depuis toujours, à Marseille, les minots recherchent l'adrénaline avec ces "plongeons sauvages". Un "tradition" qui reste bien ancrée même s'ils sont formellement interdits par un arrêté municipal depuis 2006.
Chaque été, de nombreux jeunes se blessent. En 2019, les élèves du lycée professionnel Léonard de Vinci avaient participé à une campagne de sensibilisation aux risques de cette pratique autour du slogan choc "Aujourd'hui, tu veux sauter, demain tu voudras marcher". L'affiche avait été distribuée dans les établissements scolaires de Marseille, de la primaire au lycée.
Car les accidents peuvent être dramatiques. En 2018, un jeune de 13 ans a été gravement blessé. Un autre de 17 ans a fait une chute de 15 mètres avant de finir à plat-dos sur les rochers en 2020 près du Marégraphe.
En 2017, un plongeur a sauté dans l'eau depuis un petit muret dans l'anse de Malmousque. Sa tête a heurté les rochers. Il est décédé.