Le réseau a été démantelé entre Toulouse, Bordeaux et Marseille. Sur les 15 personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau bulgaro-turc de passeurs fournissant de faux papiers à des migrants clandestins en France, huit ont été mises en examen.
Le procureur de la République Samuel Vuelta-Simon a décrit "une filière d'immigration clandestine qui permettait l'acheminement illégal en France, via la Serbie, de ressortissants turcs en situation irrégulière".
Une fois sur le sol français, ces migrants recevaient de faux papiers bulgares pour y séjourner et y travailler dans des "entreprises du BTP", la Bulgarie étant membre de l'UE.
L'enquête est partie de Bulgarie en 2021 au vu des "agissements d'un ressortissant bulgare, domicilié à Sofia, qui s'appuyait sur de nombreux rabatteurs pour démarcher des ressortissants turcs en situation irrégulière en France".
Une information judiciaire a été ouverte en octobre de la même année.
10.000 euros le passage
Les enquêteurs ont repéré "plus d'une quinzaine de convois" entre novembre 2021 et février 2022, "permettant à des dizaines de migrants turcs ayant déboursé environ 10.000 euros" de venir s'installer en France.
Sur les 15 personnes qui avaient été placées en garde à vue de Toulouse à Marseille, en passant par Bordeaux, huit ont été mises en examen pour aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d'étrangers en France en bande organisée, faux et usages de faux documents administratifs commis de manière usuelle.
Six d'entre elles, âgées de 19 à 50 ans, ont été placées en détention provisoire et deux autres remises en liberté sous contrôle judiciaire.