Le ministère chargé de la Ville annonce l'expérimentation dans les Bouches-du-Rhône d'une plateforme numérique destinée à améliorer la lutte contre les punaises de lit, en accompagnant les usagers confrontés à une infestation.
Le site stop-punaises.beta.gouv.fr, qui s'inscrit dans le cadre d'un plan interministériel lancé en mars 2022 et sera étendu à d'autres départements, permet d'évaluer le niveau d'infestation de l'usager, de centraliser les informations utiles, de mettre à disposition des protocoles efficaces, d'orienter les utilisateurs vers les entreprises labellisées pour traiter le problème et d'assurer un suivi dans le temps, explique le ministère de la Ville et du Logement, à l'origine de la démarche.
Ces dernières années, les punaises de lit sont en recrudescence presque partout dans le monde, en raison de l'essor des voyages et du tourisme. Elles se nourrissent du sang humain, essentiellement la nuit, et leur morsure peut provoquer une réaction cutanée (rougeur, gonflement). "Si aucune étude statistique de grande ampleur n'existe, sa recrudescence est avérée par les témoignages concordants des différents acteurs confrontés à ses effets, en particulier les entreprises appelées pour désinfecter les locaux", ajoute le ministère.
Une extermination "longue et complexe"
En 2020, une étude dévoilée par le ministère de la Santé évaluait à environ 70 000 le nombre de consultations annuelles chez un généraliste liées à ces parasites. "L'extermination de cet insecte est un processus long, parfois complexe et souvent onéreux. Et si nous sommes tous égaux devant l'éventualité d'une infestation de punaises de lit, il n'en est pas de même quant à la capacité des ménages à éradiquer ce véritable fléau, d'autant plus faible que la condition et les revenus sont modestes", rappelle aussi le ministère, évoquant aussi l'existence "souvent (d')un sentiment de honte qui incite les victimes à taire leur problème d'infestation."
Fin 2019, la plus grande bibliothèque de Marseille, l'Alcazar, une ancienne salle de spectacle, avait dû fermer ses portes pendant presque trois semaines à cause de la présence de punaises de lit involontairement apportées par des visiteurs.
(avec AFP)