L'OMS a déclaré le niveau d'alerte maximal sur la variole du singe le samedi 23 juillet, pourtant, à Marseille et en région Paca, il est toujours aussi compliqué de prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Difficile également d'avoir des données locales sur le nombre de vaccins disponibles.

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Il est enfin possible de prendre rendez-vous à l'IHU Méditerranée à Marseille, pour se faire vacciner contre la variole du singe. Mais pas avant le 26 août, selon les créneaux de disponibilités affichés sur la plateforme en ligne Doctolib.

Pourtant, l'IHU assure, la campagne de vaccination se poursuit à une bon rythme: "Nous sommes à 120 personnes vaccinées par semaine".

Pas de données localement sur le nombre total de personnes vaccinées, en revanche. L'agence régionale de santé (ARS) Paca nous affirme ne pas avoir d'information non plus sur le nombre de doses actuellement disponibles.

Manque de transparence

L'agence régionale de la santé (ARS) ne donne pas plus de bilan sur le nombre de personnes déjà vaccinées.

La région Paca dispose de huit de vaccinations, localisés sur notre carte. 

Dans les Alpes-Maritimes, la vaccination se fait principalement à Nice et la situation est tout aussi tendue.

A la mi-juillet, l'adjointe à la mairie de Marseille, Michèle Rubirola, pressait l'agence régionale de la santé d'accélérer la campagne, au vu du nombre de messages que l'élue recevait de la part de personnes s'inquiétant de ne pas réussir à prendre rendez-vous.

Depuis, l'élue en charge de la santé publique dit n'avoir jamais eu de retour. "Je leur ai demandé de me tenir informée, et rien. Le Spot Longchamp, deuxième centre de vaccination à Marseille, m'a annoncé par mail qu'il ne vaccinait pas plus de dix personnes par jour. C'est tout ce que je sais", s'étonne-t-elle.

Les autorités sanitaires annoncent vouloir intensifier la prévention contre la variole du singe dont 1.564 cas qui ont été diagnostiqués jusqu'à présent en France. En région Paca, 55 cas ont été recensés, selon le point de situation du 21 juillet de Santé Publique France.

Le motif de secret-défense invoqué

S'il est si compliqué de connaître le nombre réel de doses en stock, c'est parce que cette information relève du motif de secret-défense, selon le gouvernement. "Le plan variole est piloté par le secrétariat de la Défense et de la sécurité nationale et donc le secret lui appartient", justifie ainsi la direction générale de la santé (DGS).

Le ministre de la Santé a affirmé, de son côté, que "plus de 40.000 doses ont été déstockées, plus de 6.000 personnes ont reçu cette vaccination préventive". Selon lui, la France a "largement le nombre des doses suffisantes".  

Une vaccination non-ouverte à tous

Le niveau d'alerte maximale a été décrété par l'OMS sur la variole du singe le samedi 23 juillet.

L'ARS Paca rappelle par ailleurs que la vaccination est réservée aux "personnes les plus exposées à la variole": les professionnels de la santé, les personnes qui se prostituent et les hommes homosexuels. 

Des critères pas "forcément vérifiables", reconnaît l'agence régionale de santé.

Un numéro vert gratuit d'information est disponible tous les jours de 8h à 23h au 0 801 90 80 69.

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