Depuis l'âge de quatre ans, Anaé a rejoint le Rugby Club Marseillais (RCM) en plein cœur des quartiers Nord, au stade Saint-Jospeh dans le 15e arrondissement. Elle rêve de jouer dans la cour des grands.
Du haut de ses 12 ans, Anaé développe un jeu mature au poste stratégique de demie d’ouverture et ambitionne un jour de tutoyer le haut niveau.
Elle est la seule fille de l’équipe des benjamins qu’Ayman, une figure du club, entraînait l’année dernière. Très agile sur le terrain et surtout très mature au sein d’une équipe de remuants pré-ado, elle est souvent désignée capitaine lors des tournois par Abdé, son nouvel entraîneur. Selon lui "elle vit rugby, elle pense rugby, elle mange rugby. À un moment donné, ça paie, ça fait la différence sur les autres".
Mais dans trois ans, elle ne pourra plus jouer avec les garçons de son équipe et le club de son enfance, sa "deuxième maison" comme elle l’appelle, ne pourra bientôt plus l’accueillir faute de catégorie féminine.
Le club house et le stade, c'est ma deuxième maison et les membres du club, c'est comme ma deuxième famille
Anaé
Comment Anaé vit-elle le fait d’être une fille dans cet univers de garçons ? Sera-t-elle forcée d’arrêter de jouer au rugby pour cette simple et unique raison ? En attendant, elle compte bien ne pas décevoir son coach et aborde chaque entraînement avec un esprit de guerrière.
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