Les médecins libéraux se mobilisent partout en France contre la proposition de loi pour "l’accès direct" aux soins, la loi Rist, examinée ce mardi 14 février au Sénat. On vous explique ce qu'elle prévoit.
"Lutter contre les déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins". Tels sont, selon la députée renaissance Stéphanie Rist, les deux objectifs de la loi pour "l'accès direct" aux soins examinée ce mardi 14 février au Sénat. Une proposition qui provoque la colère des médecins libéraux, en grève ce mardi.
Concrètement, cette loi vise à donner un accès direct à certains professionnels de santé sans passer par un médecin généraliste. Mais que contient précisément cette loi ? On vous explique en vidéo.
Quelles professions sont concernées ?
Le texte prévoit d’élargir les missions des infirmiers en pratique avancée : les IPA, aussi appelés "infirmiers experts". C’est un statut créé par la loi Touraine en 2016, avec diplôme bac+5. Ils seraient autorisés à faire certaines prescriptions de soins et de médicaments, mais toujours dans le cadre d’un "exercice coordonné" avec le médecin généraliste.
La proposition de loi permet également un "accès direct" aux kinésithérapeutes et orthophonistes exerçant dans des établissements de santé, sans prescription préalable.
Le texte renforce les prérogatives de certains professionnels de santé comme les assistants dentaires, avec un nouveau statut d’assistant en médecine bucco-dentaire.
Les pédicures-podologues pourront prescrire des orthèses plantaires et les opticiens, adapter l’ordonnance délivrée par le médecin ophtalmologiste après accord de ce dernier.
Les pharmaciens seront en mesure de renouveler les traitements chroniques pour une durée maximale de trois mois. Les dépistages du cancer du col de l'utérus pourront également être réalisés en officine.
Qu’est-ce que cela change pour les patients ?
Les patients pourront prendre directement rendez-vous avec les IPA, kinésithérapeutes et orthophonistes sans passer par leur médecin au préalable, comme c’est le cas actuellement.
La députée Stéphanie Rist a affirmé que le médecin généraliste restait "au centre du parcours."