De nombreux Marseillais ont fait la queue cette nuit dans les rares stations-service proposant encore du carburant. La grève se poursuit chez TotalEnergies, du côté d'Esso, malgré un accord trouvé, la grève est reconduite.
Des files d'attente qui s'allongent indéfiniment devant les stations-service, même la nuit. Alors que la pénurie de carburant s'intensifie dans la région et que la grève se poursuit chez TotalEnergies, de nombreux automobilistes ont tenté d'aller s'approvisionner tard, lundi 10 octobre, dans Marseille et ses environs.
A l'Intermarché de Carnoux, il fallait attendre 45 minutes pour remplir son réservoir. A la station Total sur l'A50 près de La Pomme et celle d'Auchan La Fourragère, même scénario. Sur place, nos reporters Mariella Coste et Christian Mathieu ont pu capturer les images de l'afflux.
A la station-service d'Auchan La Fourragère, certains automobilistes faisaient la queue depuis 11h du matin, après avoir vu un camion-citerne remplir les cuves. Et pourtant, impossible de prendre de l'essence jusqu'à 21h.
"La direction nous a dit qu'ils n'allaient pas ouvrir les pompes", explique un homme patientant depuis 10h du matin.
"Je fais la queue depuis 4h de l'après-midi pour pouvoir aller travailler demain", complète une mère de famille.
Un accord chez Esso
Après plus de deux semaines de grève, le bras de fer se poursuit à TotalEnergies. Une réunion d'urgence s'est tenue lundi soir à Matignon autour de la Première ministre Elisabeth Borne.
Du côté d'Esso, le groupe pétrolier indique que les deux syndicats majoritaires CFE-CGC ont signé l'accord salarial proposé par la direction : 6,5% accompagnée d'une prime de 3.000 euros. La direction demande un déblocage de ses sites de production.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a demandé ce mardi 11 octobre sur RTL la levée "sans délai" des blocages des dépôts de carburants. Le gouvernement "se réserve la possibilité d'intervenir".