La multiplication des étals sauvages devant leurs vitrines plongent les commerçants de Noailles dans un sentiment d'insécurité et de colère.
Les commerçants de Noailles à Marseille ne reconnaissent plus leur quartier. Le fameux "ventre de Marseille" a perdu son ambiance bon enfant depuis que les vendeurs à la sauvette se multiplient. Des couvertures et autres cagettes servent d'étal le long des trottoirs et devant les vitrines des magasins, transformant les rues en véritable marché aux puces.
Certains commerçants historiques ne reconnaissent plus leur environnement :
C'était un havre de paix, un quartier où il faisait bon vivre, avec une diversité incroyable.
Mohamed OuerghiPropriétaire de "Au royaume des saveurs"
D'autres déplorent une perte de leur chiffre d'affaire de près de 30%. Tous sont excédés et ont décidé d'entamer des démarches, épaulés par la confédération des PME. Les tentatives pour empêcher les installations sauvages ne suffisent plus et la sensation d'insécurité qui règne le soir n'est plus supportable.
On est dans un no man's land à partir de 20 heures
Charly RodossioPropriétaire de "Charly pizza"
Face à cette situation, les commerçants envisagent de constituer une pétition. La préfecture tarde à réagir, les rares patrouilles de police ne résolvent rien selon eux.