Marseille : la colère des commerçants de Noailles contre les vendeurs à la sauvette

Ils en ont ras-le-bol. Les commerçants de Noailles dénoncent l'insécurité liée aux vendeurs à la sauvette et la baisse de leur chiffre d'affaires. La préfecture, interpellée en juin, a envoyé une patrouille de police.

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"Tout le monde subit ! Cette baisse de chiffre d'affaires, c'est 30% en moins !", témoigne Isabelle Vernhes, installée ici depuis 2018, fulmine.

Au pied de la rue d'Aubagne, dans le centre de Marseille, l'agitation, la foule et le grouillement sont habituels et gênent le passage des passants qui voudraient s'aventurer dans la boutique de cette gérante. Elle assure qu'il y a des jours pendant lesquels aucun client n'entre dans son magasin.

Une cohabitation tendue

Les vendeurs à la sauvette se concentrent ici, au croisement avec la rue Vacon et la rue Longue des Capucins. Cigarettes, lunettes de soleil et paires de tennis: ces bricoles sont proposées à des prix alléchants.

Mustapha El Keurty tient une boucherie rue des Feuillants. "On avait beaucoup de vendeurs à la sauvette qui stagnaient devant le magasin, c'est parfois allé jusqu'à la bagarre", explique-t-il.

Alors il a installé une sorte d'étal pour empêcher la fréquentation sur le pas de sa boucherie. "Mais même ça, ça ne suffit pas", souffle-t-il.

Alain Gargani, président de la confédération des petites et moyennes entreprises PACA, venu entendre les commerçants le jeudi 21 juillet, affirme les soutenir totalement:

"On a découvert des vendeurs à la sauvette, qui prennent la place des commerçants, et personne pour s'occuper d'eux".

Des patrouilles insuffisantes selon les commerçants

Pas d'éclairage le soir, l'ambiance pesante à partir de 20 heures et les patrouilles insuffisantes, selon ces commerçants : la liste des griefs est longue.

Ali Belaroussi, gérant d'un magasin d'alimentation conclut : "S'il faut faire une pétition pour expliquer que Noailles c'est un coupe-gorge et qu'on n'arrive pas à respirer, on le fera, pour que ça bouge les choses".

La préfecture, interpellée en juin sur ce sujet, a envoyé une patrouille de policiers, presque deux mois après et alors que se tenait jeudi la rencontre entre les commerçants et la confédération des petites et moyennes entreprises de PACA.

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