VIDEO. Renouer le dialogue entre la police et les jeunes des cités de Marseille, c'est possible avec le Raid Aventure

Des policiers de toute la France se sont rendus dans la cité des Flamands à Marseille (14e) ce samedi 13 janvier. Bénévolement, ils ont tenu des ateliers de boxe, de tirs et de dialogues surtout. L’association Raid Aventure est à l’origine de cette initiative. Tous espèrent rétablir la confiance, et la communication entre les forces de l’ordre et les jeunes de cités.

Ce samedi 13 janvier, la police était dans la cité des Flamants, et était la bienvenue. Les policiers sont venus à la rencontre des jeunes du quartier pour dialoguer et pour ensemble pratiquer certaines activités comme de la boxe. Une journée pour se rencontrer et casser les stéréotypes.

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Des policiers de toute la France se sont rendus dans la cité des Flamands à Marseille ce samedi 13 janvier. Bénévolement, ils ont tenu des ateliers de boxe, de tirs et de dialogues surtout. L’association Raid Aventure est à l’origine de cette initiative. Tous espèrent rétablir la confiance, et la communication entre les forces de l’ordre et les jeunes de cités. ©Karen cassuto / Alban Poitevin / FTV

Le concept "Raid Aventure Organisation"

Cette initiative est née en 1992, dans l'esprit de Bruno Pomart, un ex-policier du raid pour "remettre du lien entre la police, la population et plus particulièrement la jeunesse".

"La relation police/ population m'obsède depuis 32 ans. J'ai beaucoup travaillé dans les quartiers de Corbeil-Essone pendant plus de dix ans, et c'est vrai que ces relations-là, sont compliquées", reconnaît Bruno Pomart. "Et c'est pour cela que l'on travaille avec acharnement pour casser encore une fois ces stéréotypes, cette image que l'on peut avoir de la police".

350 policiers bénévoles sont engagés, issus des services de police nationale et municipale, de gendarmerie, de pompiers, de douaniers, etc. et sillonnent 160 villes en France.

À Marseille, c'est seulement la 3e édition.

Avec des activités ludiques, sportives et citoyennes, les policiers tentent aussi de transmettre les valeurs de la République et de la citoyenneté.

"Plus jamais ça"

Au cœur du quartier des Flamands à Marseille (14e), une plaque commémorative, à la mémoire d'un jeune du quartier, Lahouari ben Mohamed, tué en octobre 1980, par un policier. Un évènement tragique, moteur de la construction professionnelle de Hassan Ben Mohamed petit frère du défunt, devenu policier.

"Le policier n'a jamais été condamné, il a été amnistié donc pas de condamnation derrière. Le fait que je sois rentré dans la police c'est un cheminement, ce n'était pas un cheminement naturel". 

Hassan Ben Mohamed, désormais en fonction à Paris, revient dans son quartier, pour renouer le dialogue.

Renouer le dialogue

Toute la journée, des activités sont proposées par des gardiens de la paix bénévoles.

Tirs, escalade, boxe… Les enfants découvrent un métier parfois décrié… Et cela peut créer des vocations.

"C'est cool,pour ressentir ce que les policiers font dans leur métier et en vrai ça pourrait être cool pour moi d'être policier plus tard", explique une jeune fille gants de boxe aux poings.

Pour sa camarade, le sourire aux lèvres "c'est bien parce que cela nous en apprend un peu plus sur ce qu'ils font et je trouve que c'est un beau métier quand même".

Conscientes que ces ateliers jouent un rôle minime dans l’immense tâche du rétablissement de la confiance, les forces de l’ordre viennent surtout passer un bon moment, et échanger des contacts. 

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