Alors que le procès des viols de Mazan entre dans sa phase finale avec les réquisitions attendues à partir de lundi contre les 51 violeurs présumés de Gisèle Pelicot, de nombreuses associations ont appelé à la mobilisation ce samedi contre toutes les formes de violences sexuelles, physiques, psychologiques, économiques... faites aux femmes.
Envion 800 personnes se sont rassemblées ce samedi 23 novembre, sur le Vieux-Port à Marseille, selon la préfecture de police à l'appel du collectif du 8 mars, à manifester contre les violences faites aux femmes, dans le contexte du procès hors norme des viols de Mazan. Devant le tribunal d'Avignon, où commencera le réquisitoire à partir de lundi, une manifestation est également prévue cet après-midi.
Voir cette publication sur Instagram
Ce procès "montre que la culture du viol est ancrée dans la société, comme la violence envers les femmes", a estimé Amandine Cormier, de Grève féministe, lors d'une conférence de presse mercredi à Paris. " a violence patriarcale s'exerce partout, dans les maisons, sur les lieux de travail, les lieux d'études, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, absolument partout dans la société", a-t-elle ajouté.
Cet appel à la mobilisation a été signé par plus de 400 organisations et associations (Fondation des femmes, Planning Familial, #Noustoutes...) et des personnalités (Angèle, Judith Godrèche et Vanessa Springora...). "Les gouvernements successifs ont multiplié les promesses mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l'action politique est quasi-inexistante", déplorent les signataires, qui appellent à un "véritable sursaut". Ils réclament aussi un budget total de 2,6 milliards d'euros par an et une "loi-cadre intégrale" pour remplacer une législation actuelle qu'elles jugent "morcelée et incomplète".