150 Marseillais, dont les députés PS Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti, ont signé une tribune publiée dans le Journal du dimanche pour une "légalisation contrôlée" du cannabis. Ils déplorent notamment les ravages causés par le trafic dans
une ville meurtrie par les règlements de compte.
Ils sont pour une "légalisation contrôlée" du cannabis, dans une ville meurtrie par les réglements de compte liés à ce trafic de drogue.
Dans le Journal du Dimanche, 150 Marseillais signent une tribune réclamant cette légalisation., Parmi eux, les députés PS Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti.
"Marseille souffre des dommages causés par la prohibition du cannabis. Nous voulons porter le changement et appeler à une politique plus efficace et plus humaine. (...)
Nous lançons de Marseille cet appel à la France, pour que, dans la période électorale qui arrive, le débat sur la légalisation du cannabis soit ouvert"
déclarent les signataires de cet appel.
Aux côtés des députés PS des Bouches-du-Rhône, des médecins, des enseignants, des sociologues, des artistes, deux magistrats retraités et des policiers.
La prohibition du cannabis est un échec. Elle est directement responsable, chez nous, de réseaux, de trafics très organisés
peut-on lire dans le texte. "Des trafics qui brassent des sommes considérables et gangrènent de nombreux quartiers. Les règlements de comptes (...) sont très majoritairement liés au trafic de cannabis".
En 2016, les règlements de compte liés au narcobanditisme dans les Bouches-du-Rhône ont fait 27 morts par balle, contre 19 morts en 2015. Ce bilan atteignait les 30 morts au milieu des années 1980.
Un appel national depuis Marseille
"Nous, Marseillais, conscients du désastre que cause le trafic dans notre ville, appelons aujourd'hui à une légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation, telle qu'elle existe déjà dans plusieurs pays", conclut
la tribune.
Parmi les "effets positifs" de la fin de la prohibition, le texte cite "la fin des réseaux mafieux qui prospèrent sur l'interdit, et qui tuent", des "économies substantielles", une "taxation légitime sur la vente qui ferait rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat" ou une "organisation nouvelle de la production qui créera des emplois dans l'agriculture".