Au Palais des Congrès à Marseille plus de 2000 militants vont pendant 5 jours faire le bilan des actions en cours et débattre de l’orientation du syndicat pour la prochaine période.
Dans quel état d'esprit le numéro de la CGT aborde ce congrès
Le numéro un de la CGT Philippe Martinez n'a pas "l'obsession de la première place" pour sa confédération mais aimerait qu'elle s'adresse "à tous les salariés". Et il tient beaucoup à sa semaine de 32 heures pour faire baisser le chômage. Elu en février 2015 secrétaire général de la confédération dans un contexte "particulièrement difficile", juste après l'éviction de Thierry Lepaon épinglé pour son train de vie, il se montre peu disert quand on évoque son prédécesseur et déclare :Les militants CGT ont été marqués et choqués dès les premières révélations sur le montant des travaux des bureau et appartement de fonction de Thierry Lepaon, L'image de la CGT a été mise à mal, les militants ont été attaqués sur leur intégrité. Ca a renvoyé l'image de militants malhonnêtes, et ça a fait mal
Philippe Martinez veut surtout oublier ce scandale Lepaon et aller de l'avant, alors que la CFDT pourrait ravir la première place à la CGT lors des élections professionnelles
nationales qui auront lieu en 2017, il assure :
On n'est pas obnubilé par cette histoire de représentativité. On n'a pas l'obsession de la première place, mais l'obsession d'être le syndicat de tout le salariat, Il y a des entreprises de 1.000 salariés où on n'est pas du tout présent. il faut que le syndicat soit aussi abordable pour les précaires, les intérimaires, les jeunes. On a de vrais efforts à faire dans ce domaine
Une proposition phare de la CGT : réduire le temps de travail à 32 h
Philippe Martinez insistera sur ces points lors du Congrès qui démarre ce lundi, 18 avril, à Marseille. Il y vantera également une CGT qui "conteste" mais aussi qui "propose" car "il y a un manque de visibilité d'une CGT force de proposition". Et parmi les propositions, il y a la semaine de 32 heures, son cheval de bataille: "la vie moderne n'implique pas une aliénation au travail, qui doit être émancipateur mais pas une contrainte. On peut s'éclater au boulot et dans la vie. Il faut un équilibre". "Quand on a proposé de réduire le temps de travail, ça a fait l'effet d'une bombe", s'amuse-t-il. Mais, "petit à petit, on est sollicité par les économistes, par les sociétés qui estiment que c'est une proposition intéressante".La logique est simple: "si on travaille moins tous, on va libérer du temps pour ceux qui n'ont pas de travail". Et le financement? "C'est la question la plus difficile". Mais il a des solutions: "prendre sur l'argent versé aux actionnaires"; "récupérer" celui de l'évasion fiscale.