Le procureur de la République Xavier Tarabeux a confirmé la futilité du motif de la dispute entre les deux lycéens de Poinso-Chapuis qui a fait un mort jeudi soir à Marseille. Les adolescents s'étaient accrochés deux jours plus tôt pour un problème de casier.
Un adolescent de 16 est mort. Un autre, 16 ans lui aussi, est devenu un meurtrier. Des dizaines de lycéens garderont à jamais en mémoire la violence de la scène à laquelle ils ont assisté jeudi soir, sur le trottoir, devant le lycée Poinso-Chapuis, dans les beaux quartiers sud de Marseille.
Tout ça pour quoi? Pour une affaire de casier. C'est ce qu'a révélé le procureur de la République Xavier Tarabeux qui avait convoqué la presse au lendemain du meurtre.
La victime était en CAP au lycée Léonard de Vinci, dans l'arrondissement voisin de la ville. Il n'était pas celui qui était visé à l'origine dans cette rixe. Il était venu prêter main forte à son copain à la sortie du lycée.
Un coup mortel à la carotide
Deux coups portés, l'un au thorax et l'autre au cou. L'entaille de la carotide n'a laissé que quelques minutes d'agonie à la victime. Selon le témoignage de la mère de l'agresseur, qui a reconnu les faits, elle était venue chercher son fils après les cours, comme elle le fait chaque jour. Quand la bagarre a éclaté, elle était là. Elle dit avoir tenté de séparer les deux jeunes, puis elle a quitté les lieux pour chercher des secours. Selon ses dires, elle n'a pas été témoin des coups portés. Quand elle est revenue, il était trop tard. Le drame avait eu lieu.
Les chefs d'accusation ne sont pas établis. Pour l'heure, les gardes à vue sont prolongées pour les cinq personnes interpellées : l'agresseur, sa mère er trois autres élèves.
Le point sur l'enquête avec Sophie Accarias et Gaelle Carra: