Mgr Pontier, l'archevêque de Marseille est l'un des quatre évêques français à assister au synode sur la famille ce dimanche. Il souhaite "rappeler "la beauté de la famille" sans ignorer "la vie réelle".... Dans une ambiance électrique, plusieurs sujets comme le divorce divisent encore les évêques.
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Georges Pontier, également archevêque de Marseille, estime que le synode qui ce tiendra à Rome à partir de demain dimanche, jusqu'au 25 octobre, aura à coeur de "redire la grandeur et la beauté de la famille" tout en montrant que "l'Eglise n'ignore pas la vie réelle".
Un exercice d'équilibriste pour le pape
Avec l'ouverture dimanche dans une ambiance électrique de la seconde assemblée d'évêques en deux ans sur les défis auxquels est confrontée la famille chrétienne, le pape François s'apprête à un exercice d'équilibriste sur des sujets divisant l'Eglise catholique: divorce, union libre, homosexualité..."Deux grandes préoccupations" vont "habiter" les plus de 160 évêques et archevêques (dont quatre Français: Georges Pontier (Marseille), André Vingt-Trois (Paris, coprésident délégué du synode), Jean-Paul James (Nantes) et Jean-Luc Brunin (Le Havre), conviés au Vatican jusqu'au 25 octobre, a indiqué le président de la CEF dans un message mis en ligne vendredi sur le site de la conférence épiscopale.
"D'abord celle de redire la grandeur et la beauté de la famille fondée sur cette communauté de vie que constitue l'engagement d'un homme et d'une femme", écrit l'archevêque de Marseille.
"Ensuite, il s'agira de montrer que l'Eglise n'ignore pas la vie réelle, celle heureuse de beaucoup de familles invitées à en témoigner et celle douloureuse de bien d'autres à cause des aléas de la vie de nature et d'importance diverses",
ajoute Mgr Pontier. Autrement dit, ajoute-t-il :
"trouver les mots et les gestes qui témoignent que l'Eglise est sacrement de la proximité de Dieu, de sa miséricorde, de son oeuvre de salut"
L'un des probables sujets de friction au synode concernera les divorcés remariés: le sacrement du mariage religieux étant indissoluble, l'Eglise catholique ne reconnaît pas le divorce civil et considère un remariage comme une infidélité au premier (et unique) conjoint. Selon la doctrine, les divorcés remariés n'ont plus droit aux sacrements comme la communion ou la confession, à moins de vivre "comme frère et soeur".