Tout le nécessaire pour fabriquer des bombes, le procureur de la République de Paris a décrit le matériel et les armes retrouvés dans l'appartement de Marseille loué par deux terroristes présumés qui ont été interpellés. Revoir sa conférence de presse.
"Des hommes aussi méfiants que déterminés", c'est avec ces termes que le procureur de la République de Paris a décrit les deux hommes interpellés ce matin à Marseille.
Une vidéo d'allégeance à l'Etat islamique
L'un des deux suspects cherchait à entrer en contact avec l'organisation jihadiste Etat islamique (EI). Il voulait lui transmettre "une vidéo d'allégeance ou de revendication". Interceptée le 12 avril dernier" cette vidéo montre "une table sur laquelle est posée un fusil mitrailleur de type UZI", "le drapeau noir de l'Etat islamique", "des dizaines de munitions disposées afin d'écrire la loi du talion+" et "la Une d'un quotidien" datée du 16 mars 2017 "avec en couverture un candidat à l'élection présidentielle".Les croisements téléphoniques
Ce sont les croisements téléphoniques des services de renseignement qui ont permis de mettre fin au projet de ces deux jeunes qui se sont connus dans une maison d'arrêt. L'un, Clément B., s'est converti à l'Islam au contact d'hommes tchétchènes à Nice. Lui et son complice Mahiedine M. s'étaient radicalisés.Trois kilos de TATP, un explosif artisanal prisé des jihadistes, plusieurs armes, des sacs de munitions et un drapeau de l'Etat islamique ont été saisis dans l'appartement occupé par les deux hommes à Marseille.
Plusieurs armes
Dans cet appartement "d'étudiant", les enquêteurs ont découvert un fusil mitrailleur, deux armes de poing, un pistolet automatique, des sacs et boîtes de munitions, un silencieux et un couteau de chasse. Une grenade artisanale contenant du TATP, un sac de boulons, des mèches, des produits chimiques de conditionnement mais aussi des bouteilles d'acétone et d'eau oxygénée ont également été saisis,