Julien Gleise, 24 ans, déjà condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour une double tentative de meurtre à Marseille, comparaissait depuis jeudi pour une autre tentative d'homicide sur une jeune femme qui l'avait "mal regardé". Un incident survenu vendredi s'est soldé par le report du procès.
Après une longue attente, l'audience a démarré en fin de matinée vendredi, Julien Gleise se présentant dans le box, le visage tuméfié et le pantalon déchiré.
Selon son avocat, Me Christophe Bass, Julien Gleise a été "tabassé" par les surveillants de la prison de Luynes (Bouches-du-Rhône) lors de son extraction tôt vendredi matin. "M. Gleise a voulu se doucher, on lui a laissé 5 minutes et on l'a sorti manu militari", a déclaré Me Bass, estimant que "l'on ne comparaît pas devant une cour d'assises en s'étant fait tabasser le matin.
Un procès reporté sine die
L'accusé et son avocat ont demandé le report du procès. "Je ne rejoins pas la défense sur le terme "tabassé", a fait valoir l'avocat général Olivier Couvignou. Il a demandé la poursuite du procès après qu'un médecin eut examiné l'accusé et conclu qu'il était physiquement en état de comparaître. "L'accusé souffre de douleurs au niveau du visage" a annoncé la présidente de la cour, Jacqueline Faglin. Julien Gleise se plaignant également de violents maux de têtes, la cour a jugé que les conditions de bon déroulement du procès n'étaient pas réunies "compte tenu de la lourde peine qu'il encourt".
C'est vrai que j'ai la gâchette facile
Dans ce nouveau procès, la victime, Karima, 22 ans, avait été agressé par Julien Gleise à proximité de son domicile, parce qu'elle l'avait "mal regardé" selon lui. Il était alors revenu, armé d'un 357 magnum et avait tiré sur elle, à quelques mètres et de dos alors qu'elle s'enfuyait, la blessant grièvement à la jambe.
Avant sa condamnation à 18 ans de réclusion, Julien Gleise qui reconnaît avoir "la gâchette facile" et affirme avoir tiré "sans vouloir tuer", avait déjà été condamné à 16 reprises dont plusieurs fois pour menaces de mort.